L’activité partielle a concerné jusqu’à plus de 8 millions de salariés lors du premier confinement. Elle ne bénéficiait plus qu’à 380.000 personnes, correspondant à 120.000 équivalents temps plein, en novembre, selon les dernières statistiques du ministère du Travail, publiées le 23 décembre. S’il n’est plus question que le chômage partiel retrouve les niveaux historiques du printemps 2020, il devrait progresser pour encaisser le choc des vagues des variants Delta et Omicron.
Le dispositif de prise en charge par l’Etat de 100 % du coût de l’indemnisation des salariés en activité partielle a été réactivé mi-décembre, lors de l’annonce de nouvelles restrictions d’activité. Mais du côté des organisations patronales, on veut aller plus loin. Le sujet fait partie de ceux qui seront évoqués ce lundi à 11 heures lors d’une conférence téléphonique avec Bruno Le Maire, Elisabeth Borne et Jean-Baptiste Lemoyne.
Prolongation d’un mois
Un décret du ministère du Travail vient d’être publié. Il prolonge d’un mois , jusqu’au 31 janvier 2022, la dérogation au régime normal du dispositif permettant de maintenir une prise en charge à 100 % de son coût par les pouvoirs publics qui devait s’arrêter le 31 décembre, la baisse de salaire pour le salarié n’étant en revanche pas compensée.
Les boîtes de nuit , subissant une fermeture administrative depuis début décembre qui va se poursuivre en janvier, ne sont pas les seules concernées puisqu’il est aussi prévu que les entreprises non fermées, mais subissant les conséquences des mesures sanitaires, dites des secteurs S1 et S1 bis (des cinémas aux traiteurs en passant par les cafés et les guides conférenciers ou les casinos) pourront aussi bénéficier de ce reste à charge zéro pendant un mois de plus. L’accès au dispositif a été facilité mi-décembre , la baisse de chiffre d’affaires requise pour déclencher l’aide ayant été ramenée de 80 % à 65 % minimum.
« Rassurer »
Les secteurs de l’événementiel ou les traiteurs, aussi touchés avec l’annonce de l’interdiction des voeux et autres galettes des rois font partie des cibles, a rappelé la ministre du Travail ce jeudi sur LCI.
« Je voudrais aussi rassurer les secteurs qui sont l’objet des nouvelles interdictions, par exemple l’interdiction de consommer debout dans les bars ou certaines jauges », a ajouté Elisabeth Borne, ne fermant pas la porte à une extension de la liste des secteurs pouvant bénéficier du zéro reste à charge face à la déferlante Omicron. Elle n’a en revanche dit mot sur une éventuelle évolution du seuil de baisse de chiffre d’affaires, que demandent les organisations patronales .