En 2022, l’emploi intérimaire a augmenté de 5,1 % par rapport à 2021, mais la hausse a ralenti en fin d’année. La Fédération de l’intérim demande la création d’un motif de recours spécifique pour favoriser l’emploi des seniors de plus de 55 ans.
Réveillé par un coup de fil sur un téléphone qu’on ne se souvient pas avoir acheté, on émerge dans une piaule dégueulasse pour se voir annoncer que la candidature qu’on ne se souvient pas avoir envoyée a été retenue.L’emploi intérimaire l’an dernier a augmenté de 5,1 % par rapport à 2021, dépassant de 2,6 % son niveau d’avant la crise du Covid fin 2019.En décembre 2022, la majorité des secteurs d’activité sont restés en hausse par rapport au même mois de l’année précédente, parmi lesquels le commerce (+3,9 %), l’industrie(+3,4 %) et les services (+2 %) dans les services.
Mais pas de crainte, chaque action, aussi hésitante soit-elle, sera récompensée en point d’expériences – «parce que sinon, à quoi ça sert de jouer ?» A l’écran, un texte à choix sur fond noir au-dessus duquel s’animent des photographies transposées en très basse définition jusqu’à façonner un pixel-art détraqué.Baisse du recrutement de cadres Les employés et ouvriers qualifiés sont les deux catégories contribuant au développement de l’emploi intérimaire (+3 %), qui représente environ 3 % de l’emploi salarié en France avec 784.900 équivalents temps plein.
Ils se contractent en revanche en Nouvelle-Aquitaine, dans les Hauts-de-France et en Outre-mer.Concernant le CDI intérimaire, il représente 6,3 % des effectifs de travailleurs temporaires, un « chiffre qui stagne depuis deux ans », regrette Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi.
Il garantit pourtant une rémunération entre deux missions et constitue un tremplin.« 40 % des CDI intérimaires sont ensuite embauchés en CDI par l’entreprise utilisatrice et 17 % en CDI par une autre entreprise », poursuit-elle, déplorant qu’il soit menacé par des contrats moins avantageux comme le CDI à des fins d’employabilité. La convention cadre passée entre Pôle emploi et Prism’emploi est désormais déployée sur presque tout le territoire, précise la déléguée générale, se félicitant également de l’intensification du partenariat avec les missions locales qui a permis à 30.
Jeunes de bénéficier de l’intérim.Pousser les seniors Dans le cadre du débat sur la réforme des retraites, Prism’emploi propose de supprimer tout motif de recours en cas d’emploi d’intérimaires de plus de 55 ans, afin de développer l’emploi des seniors.« Actuellement il n’y a que deux motifs de recours à l’intérim, le remplacement d’un salarié absent ou l’accroissement temporaire d’activité », rappelle Isabelle Eynaud-Chevalier.« Nous souhaitons que les motifs de recours existants soient complétés par un motif lié à l’âge de la personne, pour intégrer des populations vulnérables comme c’est déjà le cas depuis 2018 pour les personnes handicapées.» Le salarié intérimaire type est un homme de moins de 35 ans qui travaille dans l’industrie, le BTP ou la logistique.
La part des salariés de plus de 50 ans est deux fois inférieure dans l’intérim que sur le marché du travail en général.Elle représente néanmoins 12,5 % des intérimaires, ce qui n’est pas négligeable, surtout au vu des pénuries de compétences.En outre, les seniors travaillent en moyenne 661 heures par an contre 500 heures pour l’ensemble de la population intérimaire, selon Prism’emploi.Les plus de 55 ans, confrontés à des problématiques d’aidants (s’occuper de ses petits-enfants ou de parents en fin de vie), sont intéressés par ces formes d’emploi plus souples.