Inflation : quels sont les produits dont les prix augmentent et vont encore augmenter ?

Les principaux instituts d’études indiquent que la hausse des prix touche particulièrement les produits les plus courants et surtout, la catégorie premiers prix


Le panier moyen des fêtes à la baisse ? Illustration de clients en train de faire leurs courses dans un magasin supermarché. La Rochelle, le 15 12 2008. PHOTO XAVIER LEOTY - Leoty Xavier ( Supermarché Netto de Beaulieu ) 20081215_PHOTO_XL6_8281

En mars, l’évolution des prix à la consommation est de + 5,7 %, selon l’Insee. Moins qu’en février (6,3 %), mais marquée par une envolée des prix de l’alimentaire : + 14,8 % en février, + 15,9 % en mars. Des chiffres à rapporter aussi aux fluctuations du coût de l’énergie : + 14,1 % en février, + 4,9 % en mars. C’est bien dans le chariot de supermarché que ça se passe, et plus précisément dans le rayon des premiers prix. Ou encore, dans les magasins de proximité qui eux ne négocient pas d’énormes volumes.

Si, sans surprise, le coût du fret et les charges de production expliquent en partie cette situation, une donnée récurrente devient prégnante : le réchauffement climatique qui déstabilise les cycles végétaux : stress hydrique, floraison puis production en berne.

Le lait

De récents accords ont été signés, dans le cadre de la loi Egalim 2, entre industriels et producteurs, pour une meilleure rémunération des éleveurs laitiers. Ainsi Lactalis annonce une augmentation de 32 % de son prix d’achat de la tonne de lait, Sodiaal, 22 %. On peut donc s’attendre, dans les mois qui viennent, à une poursuite de la hausse dans les rayons crémerie, lait, fromage, beurre… Or, ces produits ont déjà augmenté de presque 20 % en un an.

Le prix du lait cru moyen payé au producteur français s’est élevé de 22,5 % entre décembre 2021 et décembre 2022. C’est beaucoup moins que dans les autres grands pays laitiers de l’UE, et moins que la moyenne communautaire : 40,2 %, selon l’Observatoire des prix du lait de la Commission européenne.

Épicerie

La flambée du sucre, + 45 % en un an pour la gamme premier prix et + 28 % en moyenne, n’est pas près de se stabiliser, selon l’Institut Nielsen IQ. Outre la conjoncture internationale, elle est due au surcoût de l’énergie et à la baisse de production liée à l’interdiction des néonicotinoïdes. Les matières premières destinées à la fabrication du chocolat ont augmenté de 30 %, soit une tablette 10 % plus cher. Pâques 2023 a coûté 5,5 % de plus que l’an dernier au portefeuille des Français. Le cacao « résiste » : + 11,7 % en un an, sans pour autant être épargné. Quant au café, on le paie 17 % qu’en 2022 : les changements climatiques influent sur la production, le coût du fret connaît une escalade comme ceux de la torréfaction (énergie). +20 % pour les pâtes, + 29,6 % pour les huiles et graisses alimentaires animales, +30 % pour celles d’origine végétales… Les fortes chaleurs ont par exemple perturbé la floraison des oliviers et affecté les rendements.

La viande

Acheter une bonne entrecôte, c’est 4 euros de plus qu’il y a un an. Selon Nielsen IQ, le prix de la viande a augmenté de 31,6 % en un an. La viande hachée, par exemple, a subi une hausse de 25,3 %. La décapitalisation du cheptel bovin en est la principale cause, c’est-à-dire la diminution du cheptel, constante depuis 2016, liée à une faible rentabilité et à des départs à la retraite non remplacés. Le panéliste indique que c’est la catégorie de produits qui enregistre la plus forte hausse de prix.

Le cas de la viande est complexe, la baisse de la consommation n’est pas seulement conjoncturelle, elle est aussi liée à un changement dans les modes d’alimentation, les Français consomment moins de produits carnés bovins à domicile (mais toujours autant au restaurant). Par contre, la volaille a la cote. Bien que les prix aient aussi grimpé. Les raisons sont multiples : les épisodes de grippe aviaire, l’explosion des coûts de production… Selon le ministère de l’Agriculture, le prix à la sortie de l’abattoir, pour du poulet standard, a connu une hausse de 21,8 % sur un an.

Les produits d’hygiène

L’hygiène fait clairement les frais de l’inflation : la vente de produits (savon, shampooing, dentifrice…) a chuté, en volume, de 40 % entre janvier 2022 et janvier 2023, d’après le baromètre de l’Institut Iri. « En 2023, la précarité hygiénique persiste en France avec près d’un Français sur 10 qui doit renoncer à l’achat de produits d’hygiène de première nécessité » indique l’Ifop. Carence d’achat qui pénalise les 3 à 6 millions de Français parmi les plus modestes.


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