Face à une affluence trop importante, Bercy a préféré laisser plus de temps aux contribuables. La date limite de la déclaration de biens immobiliers, qui devait en principe être le 30 juin, a été repoussée une troisième fois .
Désormais, les propriétaires ont jusqu’au 10 août pour déclarer leurs biens – résidence principale ou secondaire – comme l’a annoncé la Direction générale des finances publiques (DGFIP) ce mardi en fin de journée. Une décision qui doit « permettre à tous les propriétaires une déclaration sereine et pour assurer une juste taxation des contribuables », explique la DGFIP.
Lundi, la DGFIP avait déjà reporté cette échéance au 1er août – ce jour – à minuit, car le site des impôts avait rencontré une forte affluence pour le dernier jour de déclaration et il était devenu très compliqué d’effectuer la démarche en ligne, le site ne fonctionnant plus correctement.
Bercy n’avait alors pas souhaité communiquer le nombre de personnes n’ayant pas encore effectué leur déclaration de biens immobiliers. Mais la semaine dernière, un tiers des contribuables étaient encore concernés, d’après des sources syndicales contactées par « Les Echos ».
« Fiasco »
C’est la première fois que les Français sont concernés par cette démarche administrative. Cette déclaration doit permettre à l’Etat de connaître les résidences encore soumises à la taxe d’habitation pour les résidences secondaires et les locaux vides. La taxe d’habitation a en outre été supprimée cette année pour les résidences principales. La DGFIP « fera preuve de bienveillance envers les retardataires de bonne foi » et « aucune pénalité ne sera appliquée », a-t-elle précisé.
La veille, le secrétaire national de Solidaires finances publiques, premier syndicat du secteur, avait dénoncé auprès de l’AFP le « fiasco » de ce nouveau système, difficile à appréhender pour les contribuables, d’autant plus pour ceux qui n’ont pas l’habitude des démarches en ligne. Car la déclaration est aujourd’hui entièrement dématérialisée.