Les Français se tournent massivement vers les véhicules d’occasion. Est-ce que cela vaut vraiment le coup ? Les conseils de Fanny Guinochet.
C’est vraiment moins cher ?
Fanny Guinochet : Oui, il faut compter 15% de différence. Avant le Covid, c’était 30%, il y a eu une telle pénurie de voitures neuves que les tarifs des voitures d’occasion ont progressé, c’est ce que m’expliquait, Vincent Hancart du site Autoscout 24.fr qui est un spécialiste. Côté prix, évidemment, tout dépend des modèles.
Mais si on prend, par exemple, une Clio Renault, voiture d’occasion la plus vendue, pour une entrée de gamme essence, il faut compter autour de 23.000 euros pour une voiture neuve. En occasion, soit au bout de 2 ans, il faut compter 16.000 euros, pour 30.000 km au compteur. En gros, un véhicule neuf perd 20 à 25% de sa valeur au bout de 2 ans.
Est-ce qu’il vaut mieux acheter à un professionnel ou à un particulier ?
L’avantage du professionnel, c’est que vous aurez plus de garanties, s’il y a un problème, il sera tenu pour responsable. Les professionnels ont des véhicules d’occasion en stock, donc plus de choix. Mais en termes de prix, les achats via les particuliers sont plus intéressants, c’est souvent plus facile de négocier aussi, mais on a moins de services. Il y a de nombreuses plateformes de ventes en ligne.
Mais si vous passez par les plateformes web, quelles qu’elles soient, soyez vigilants, avant d’acheter, demandez à voir le modèle, à le conduire, attention le kilométrage, demandez l’historique des réparations, le carnet et les factures d’entretien, le certificat de situation, et vérifiez que la voiture est bien au nom du propriétaire. Car il y a des arnaques, le plus gros problème, ce sont des professionnels qui se cachent, comme s’ils étaient des particuliers.
Est-ce que l’on peut bénéficier de bonus écologiques pour l’occasion ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser oui, à hauteur de 1.000 euros, sous conditions, notamment que la première immatriculation date de plus de deux ans, et que vous gardiez un peu le véhicule.
Il y a aussi des primes à la conversion, ou prime à la casse, qui comme leurs noms l’indiquent, signifient que vous devez, en échange, rendre votre ancien véhicule. Ça s’adresse autant aux véhicules thermiques Crit’Air 1, qu’aux véhicules électriques. Mais là, c’est sous conditions de revenus, et le montant de la prime, du coup, dépend de vos revenus justement, mais selon le gouvernement, grosso modo, 80% des ménages en bénéficient. Renseignez-vous.