À quand une baisse des impôts ? Depuis des mois, le sujet revient régulièrement sur la table. Il faut dire aussi qu’il s’agit d’une promesse de l’exécutif, après la bataille contre la réforme des retraites et en plein contexte inflationniste.
Si le gouvernement maintient que les impôts n’augmenteront pas cette année encore, 2024 pourrait donner une réponse à cette question. En effet, le ministère de l’Économie va indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation pour 2024
« Nous indexerons le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation, à savoir 4,8 % », confirme Bruno Le Maire. On vous explique en quoi c’est une bonne nouvelle.
C’est quoi l’impôt sur le revenu ?
L’impôt sur le revenu est un impôt qui porte sur l’ensemble des revenus que perçoit un foyer fiscal au cours de l’année, tels que le salaire ou le(s) loyer(s) perçu(s).
Il est payé directement par le contribuable aux finances publiques. Depuis 2019, il est prélevé à la source pour la majorité des revenus afin d’étaler le paiement sur 12 mois.
Pour les salariés ou retraités, cet impôt est collecté directement par l’employeur ou la caisse de retraite. Quant aux travailleurs indépendants, agriculteurs ou bénéficiaires de revenus fonciers, des acomptes correspondant au montant de l’impôt sur le revenu à payer sont prélevés directement par l’administration fiscal.
Comment on le calcule ?
Pour évaluer ce que vous devez payer, le fisc se sert d’un barème progressif, dans le sens où il établit plusieurs niveaux d’imposition (de 0 % à 45 %) en fonction de votre revenu annuel.
Ce barème est fixé chaque année selon la loi de finances. Aussi, en 2023, l’impôt sur les revenus de 2022 à payer était :
- Jusqu’à 10 777 euros annuels : 0 % (vous ne payez pas d’impôt) ;
- De 10 777 euros à 27 478 euros : 11 % ;
- De 27 478 euros à 78 570 euros : 30 % ;
- De 78 570 euros à 168 994 euros : 41 % ;
- Au-delà de 168 994 euros annuels : 45 %.
Que va changer cette indexation ?
C’est justement ce barème qui va évoluer. En effet, en l’indexant sur l’évolution des prix à la consommation de 2023, le gouvernement entend revaloriser proportionnellement les tranches d’imposition l’année prochaine.
Aussi, plus concrètement, le seuil à passer pour commencer à payer des impôts sera plus élevé que les 10 777 euros annuels requis jusqu’ici. L’objectif est de soutenir les ménages en leur épargnant une dépense supplémentaire, quand le coût de la vie augmente depuis deux ans déjà.
Déjà, l’an passé, l’exécutif avait usé du même dispositif. Le barème avait alors été indexé sur une inflation estimée à 5,4 %. « Nous avons évité à tous ceux qui sont soumis à l’impôt sur le revenu de payer plus d’impôts », avait défendu à l’époque Bruno Le Maire.
Le revenu disponible après impôt restera le même pour tous les ménages, même si leur salaire augmente.Bruno Le MaireMinistre de l’Economie
Cette mesure permet en fait de ne pas alourdir les impôts malgré les revalorisations salariales liées à l’inflation. Rappelons que le Smic a augmenté à plusieurs reprises ces derniers mois.
« Cela représente quasiment 6 milliards d’euros de manque à gagner pour le budget de l’État », note Bruno Le Maire.
Quelle revalorisation ?
Pour 2024, le taux de revalorisation sera donc de 4,8 %, soit l’indice des prix à la consommation sur un an, à la date d’août 2023.