Proposer des produits de première nécessité… et non des petits plaisirs gourmands et mauvais pour la santé. On en sait un peu plus sur le panier anti-inflation, annoncé par le gouvernement et précisé par Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Commerce, ce mercredi. Même s’il reste encore beaucoup de flou… À partir de début mars, un panier avec une cinquantaine de produits très courants devrait être proposé à prix réduit par la grande distribution. Si les pâtes et la viande devraient y figurer, il n’y aura ni bonbons, ni alcool…
Qu’est-ce que ce “panier anti-inflation”?
Pour lutter contre l’inflation, le gouvernement avait annoncé en janvier travailler sur un nouveau coup de pouce pour les ménages: un panier avec certains produits, très populaires et à petit prix. Le cabinet de la ministre déléguée a défendu mercredi ce panier anti-inflation comprenant des produits d’une cinquantaine de catégories “au meilleur rapport qualité/prix”. Précision: chaque enseigne participante pourra composer librement son panier avec ses propres références et ses propres tarifs. Il n’y aura donc pas une homogénéité nationale pour ce panier à petit prix.
Quand ce panier sera-t-il mis en place?
Si les négociations ont toujours cours, ce panier devrait être accessible en grande surface dès début mars et jusqu’à juin. “On espère que le cap de l’inflation sera passé au printemps, et nous referons un nouveau point ” au mois de juin, assure le cabinet de la ministre au Figaro.
Que trouvera-t-on dans ce panier?
Une cinquantaine de produits, dont des produits alimentaires et non alimentaires, du frais, des produits congelés, de l’épicerie, des produits de propreté ou d’hygiène. Si on ne connaît pas encore le contenu précis de ce panier, Le Parisien révèle qu’il devrait “comporter cinq fruits et légumes dont trois bios, deux féculents, de la viande rouge ou blanche, dont au moins une labélisée, du poisson mais aussi des produits d’hygiène dentaire. En revanche, pas d’alcool ou de confiseries.”
Un vrai coup de pouce?
Le panier anti-inflation sur lequel travaille le gouvernement avec les enseignes de la grande distribution est “un gadget” et la solution à l’inflation alimentaire n’est “pas sur un panier aussi petit et mal défini”, a tancé mercredi auprès de l’AFP l’UFC-Que choisir. “Comment 50 produits pourraient répondre à la diversité des besoins selon les types de consommateurs?”, a relevé mercredi auprès de l’AFP Olivier Andrault, chargé de mission agriculture/alimentation pour l’association de consommateurs. Une grande surface peut compter “plusieurs centaines de milliers de références”, a-t-il souligné.
En outre, ce panier est constitué sur la base du volontariat des enseignes et les engagements sont faibles quant au prix des produits composant le panier. “En l’absence de définition réglementaire sur ces prix, un prix prétendument “cassé” pourrait n’être que le prix habituel. Il n’y a pas d’engagement sur une absence d’évolution des prix, et pas non plus sur le niveau de comparabilité entre produits, seul moyen d’assurer la concurrence entre enseigne et la modération des marges”, tance ce dernier. “Si tel distributeur met un engagement sur 1 kg de spaghettis et l’autre sur 250 g de coquillettes, comment les comparer?”, regrette-t-il.
