Cumul emploi retraites
« Nous souhaitons favoriser la retraite progressive et le cumul emploi retraite pour rendre plus facile la transition entre l’emploi et la retraite », a souligné le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dans le « JDD » dimanche. Le cumul emploi retraite permet à une personne partie en retraite de reprendre une activité professionnelle tout en continuant à recevoir sa pension.
Le cumul peut être total si le retraité touche une retraite à taux plein. Si ce n’est pas le cas, la somme du salaire et de la pension est plafonnée. Ce plafond atteint désormais 160 % du SMIC ou la moyenne des trois derniers mois d’activité avant la retraite. Le dispositif pourrait être amélioré en permettant d’engranger de nouveaux droits à pension sur les salaires perçus.
Les débats devraient aussi porter sur le plafond des ressources. En 2020, 495.000 personnes soit 3,4 % des retraités de 55 ans ou plus, déclaraient exercer une activité professionnelle tout en percevant une pension de retraite, la plupart grâce au dispositif de cumul, selon la Drees.
· Retraite progressive
Aussi regardée avec intérêt, la retraite progressive permet, à partir de 60 ans, de travailler à temps partiel et de compléter son revenu avec une fraction de sa pension. Le tout en continuant à cotiser pour augmenter sa retraite future. La retraite perçue dépend du temps travaillé (entre 40 % et 80 %) pour les salariés. Elle est fonction de la baisse de revenus professionnels pour les indépendants.
Le dispositif a été encore assoupli cette année en étant étendu aux personnes travaillant en forfait jour . Jusque-là, il ne s’appliquait qu’aux salariés dont le temps de travail était calculé en heures. Ce mécanisme reste cependant très peu utilisé, l’Agirc-Arrco recensait autour de 30.000 seniors concernés fin 2021.
Un assouplissement pourrait passer par une révision du minimum de trimestres nécessaire pour en bénéficier (150). Les DRH voudraient en revanche avoir plus de visibilité sur la date de départ du salarié en retraite progressive.
· Formation
Formation voire reconversions : l’augmentation du taux d’emploi des seniors requiert un effort continu pour maintenir les compétences des actifs durant toute leur carrière professionnelle. C’est encore plus vrai à partir de 45 ans quand il s’agit d’anticiper la dernière étape vers l’inactivité. La balle est essentiellement dans le camp des employeurs, même si les intéressés peuvent s’appuyer sur leur CPF .
Côté chômeurs de longue durée, les plans de plus en plus massifs de formation se sont succédé depuis 2012, le dernier en date étant le grand plan compétences de 2017 doté de 15 milliards. L’effort est indéniable, l’organisation s’est améliorée mais est encore trop complexe, et les résultats sont à confirmer. Pour la suite, l’exécutif mise sur son projet France travail de mise en cohérence des acteurs du service public de l’emploi .