Après six mois de baisse, le chômage repart à la hausse en novembre

Effet du second confinement oblige, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a progressé en novembre de quelque 35.000, soit +0,9 %, selon les statistiques publiées ce lundi par le ministère du Travail. Sur les onze premiers mois de l'année, la progression atteint 8,3 %.


A picture shows the logo of a Pole Emploi employment centre in Nantes, western France, on January 15, 2018. (Photo by LOIC VENANCE / AFP)

La France comptait très précisément 3.828.200 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sans activité en novembre, selon les statistiques publiées ce lundi par le ministère du Travail. C’est près de 35.000 chômeurs de catégorie A de plus que le mois précédent (+0,9 %).

Après six mois consécutifs de baisse , le chômage a donc repris sa progression. Cette évolution s’accompagne d’une quasi-stagnation des effectifs des demandeurs d’emploi intégrant ceux qui ont travaillé dans le mois, soit les catégories A, B et C (+5.800, soit +0,1 %). Alors que l’on aurait pu espérer repasser sous la barre symbolique des 6 millions, il n’en est rien.

Ces mauvais chiffres sont bien sûr liés à l’impact du second confinement qui a démarré le 29 octobre. Comme entre mars et mai, les jeunes ont été les plus touchés (+2,1 % pour les moins de 25 ans). Mais l’expérience du premier confinement et l’allégement des contraintes sur l’activité économique, cette fois-ci, ont conduit à une dégradation de la situation du marché du travail bien moindre qu’au printemps. Pour mémoire, sur les seuls mois de mars et avril, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A avait bondi de près de 1,1 million, pour beaucoup par un basculement des plus précaires.

Le reconfinement n’a pas provoqué un choc aussi violent, selon la dernière enquête sur l’activité publiée par le ministère du Travail juste avant Noël. Signe de la diffusion des difficultés économiques, fin novembre, les entreprises ayant diminué leurs effectifs du fait de la crise étaient plus nombreuses que lors du premier confinement (elles emploient 16 % des salariés, soit 3 points de plus), mais pas plus nombreuses qu’en octobre. Et cette fois-ci, les réductions d’effectifs sont majoritairement passées par l’annulation ou le report d’embauches prévues (57 % fin novembre).

Epuisement des droits à indemnisation

Rien ne permet toutefois d’envisager un nouveau retournement en décembre alors que le second confinement a pris fin au milieu de ce mois. L’année 2020 va donc s’achever sur une fausse note en matière d’emploi. Sur les onze premiers mois, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A a progressé de près de 300.000, en hausse de 8,3 %. Loin du record de 450.000 chômeurs supplémentaires de 2009, diront les optimistes. A ceci près qu’en novembre 2009, la France comptait 1 million de chômeurs de moins.

Lors de la crise financière, l’attention s’était cristallisée sur les personnes ayant épuisé leurs droits à indemnisation quand aujourd’hui, c’est le choc sur les précaires qui a le plus marqué. Mais le sujet pourrait revenir sur le devant de la scène au vu de la forte progression du nombre de bénéficiaires de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) ouverte sous conditions de ressources aux chômeurs ayant consommé tous leurs droits à indemnisation. « Après une diminution continue depuis 2015, interrompue par le premier confinement, les effectifs de l’ASS repartent à la hausse depuis juin 2020 (+10,7 % d’allocataires indemnisés entre mai et septembre 2020) pour s’élever à 380.400 personnes fin septembre 2020 », montre une étude du ministère des Affaires sociales (Drees) publiée avant Noël.


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