Après une ouverture en timide hausse, la Bourse de Paris s’enfonçait nettement dans le rouge lundi matin (-2,60%), les investisseurs se montrant inquiets alors que la pandémie de coronavirus continue à faire rage, notamment en Europe, continent le plus durement touché.
A 09H42 (08H42 GMT), l’indice CAC 40 perdait 113,17 points à 4.238,32 points. Vendredi, il avait lâché 4,23%.
«La multiplication des cas de coronavirus (…) aux Etats-Unis, qui semblent dépassés par la situation, est (…) un élément d’inquiétude», a souligné John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.
Les Etats-Unis sont le pays enregistrant le plus grand nombre de cas confirmés, environ 140.000.
Près de 697.750 cas d’infection, dont au moins 33.244 décès, ont été officiellement déclarés dans 183 pays et territoires depuis l’apparition de la pandémie en décembre en Chine, selon un décompte de l’AFP à partir de sources officielles dimanche à 20H00 GMT.
Avec près de 24.000 décès, l’Europe est le continent le plus durement touché. Faute de vaccin ou de traitement éprouvé contre la maladie de Covid-19, plus de trois milliards de personnes sont toujours confinées.
Pour faire face aux conséquences économiques de la crise, les banques centrales et les Etats «ont annoncé des plans d’une ampleur sans commune mesure», a rappelé John Plassard.
Donald Trump a promulgué vendredi le plan de relance de 2.200 milliards de dollars pour tenter d’éviter un plongeon de l’économie américaine dans une récession durable. Il s’agit du plus vaste ensemble de mesures jamais adopté aux Etats-Unis.
Les 27 pays de l’Union européenne ne parviennent pas en revanche à s’entendre sur une riposte financière commune forte, les pays du Sud dénonçant le danger de l’égoïsme de ceux du Nord pour l’avenir de l’Europe.
«Tout le monde a maintenant les yeux rivés sur les chiffres de l’emploi américain (qui seront dévoilés ce vendredi) qui devraient très logiquement indiquer une hausse du taux de chômage et une forte baisse de recrutement dans quasi tous les secteurs», a estimé John Plassard.
En attendant, les investisseurs prendront connaissance au cours de la séance de lundi des chiffres provisoires de l’inflation en mars en Allemagne et des promesses de ventes de logements en février aux États-Unis.