Assurance-chômage : En marche pour des assouplissements

Le mouvement présidentiel souhaite assouplir l'accès à l'indemnisation des salariés perdant leur emploi et des travailleurs indépendants couverts depuis peu.


(Illustration).A man wearing a protective mask stands past a "Pole Emploi" employment center in Nantes, western France, on April 28, 2020 during a strict lockdown to stop the spread of the COVID-19 in the country.//SALOM-GOMIS_pe013/2004281544/Credit:Sebastien SALOM-GOMIS/SIPA/2004281545

La baisse du taux de chômage au premier trimestre annoncée ce jeudi ne trompe personne. La crise n’a pas fini de dégrader le marché du travail. Commentant ce chiffre, le ministère du Travail a pris soin de rappeler qu’« au-delà des mesures de prolongation des droits, une réflexion avec les partenaires sociaux va être engagée pour adapter rapidement nos règles d’assurance-chômage à cette situation exceptionnelle ».

Ces discussions pourraient démarrer « dans deux à trois semaines », a fait savoir la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, mardi. On disposera alors d’un recul d’un mois et demi sur les conséquences de la crise sur l’emploi, puisque Pôle emploi doit publier le 28 mai ses statistiques à la fin avril. Sachant qu’en repoussant la phase deux de sa réforme au 1er septembre, l’exécutif s’est donné de la marge.

Une forte hausse du chômage est attendue dans les prochaines semaines

Quoi qu’il en soit, il faudra compter avec un nouvel acteur sur le dossier : En marche. Le mouvement présidentiel veut peser sur le contenu des mesures qui seront prises. Son bureau exécutif a commencé à travailler sur des pistes. Le délégué général de La République En marche est revenu à la charge sur le sujet en début de semaine via Twitter. Stanislas Guérini a dit vouloir « assouplir les règles d’éligibilité à l’assurance-chômage, en concertation avec les partenaires sociaux ».

« On sait qu’on va affronter une grave situation », explique le député de Paris aux « Echos ». Alors qu’une première phase de la réforme de l’assurance-chômage décidée par décret par le gouvernement est entrée en vigueur le 1er novembre 2019, il « ne plaide pas pour un retour en arrière ». Mais il insiste sur la nécessité de mettre en oeuvre une « politique active d’accompagnement de la reprise d’emploi » et sur le fait que « sur l’éligibilité, il faut être le plus large possible ».

Nouveau contexte

Cette prise de position intervient alors qu’il y a six mois, dans un contexte il est vrai de reflux du chômage, le gouvernement avait au contraire durci les conditions d’accès à une indemnisation. Il a substitué aux quatre mois de travail dans les 28 derniers mois exigés au minimum l’obligation de justifier de six mois de travail dans les 24 mois. Le sujet pourrait être remis sur la table. Tout comme les conditions très restrictives mises à l’ouverture d’un droit à indemnisation pour les travailleurs indépendants. Face au risque de fraude, il a été conditionné à une liquidation judiciaire, ce qui en limite très fortement le champ. Ce qui pose problème dans le nouveau contexte, estime-t-on à En marche.


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