Elle est historiquement gérée par les partenaires sociaux mais l’Etat, qui a pris la main sur l’assurance chômage il y a près de trois ans, n’a pas l’intention de rouvrir tout de suite le dossier. La convention définissant les conditions d’indemnisation des chômeurs, qui est censée arriver à son terme dans trois mois et demi, va être prolongée, a annoncé le ministre du Travail.
« Ces règles sont en vigueur jusqu’au 31 octobre et nous travaillons pour voir comment les prolonger », a déclaré Olivier Dussopt sur Sud radio. Le projet avait transpiré il y a quelques jours déjà , alors que le gouvernement n’avait pas envoyé avant fin juin la lettre de cadrage aux partenaires sociaux pour qu’ils puissent négocier une nouvelle convention Unédic dans les temps.
Le ministre n’a pas précisé le nouveau terme, mais selon des sources syndicales, cette prolongation pourrait aller jusqu’à la fin de 2023. L’échéance ayant été inscrite dans la loi, cela devra passer par un amendement soit au projet de loi de finances rectificatif, soit au projet de loi sur le pouvoir d’achat.
Deux ans de retard
Olivier Dussopt a justifié cette décision par le fait qu’avec la crise du Covid, auxquels se sont ajoutés des recours juridiques des syndicats, la réforme n’est pleinement entrée en vigueur qu’en 2021 soit avec deux ans de retard. Il a insisté sur la nécessité d’avoir « le temps d’évaluer » ses effets.
« Il faut d’abord faire une évaluation. Faisons d’abord un point sur l’utilité de ces nouvelles règles. Elles facilitent les recrutements, elles facilitent les incitations à l’emploi, mais nous avons quelques mois de recul seulement », a souligné le ministre.
