Baisses d’impôts et aides sociales : un bénéfice très variable selon les Français

L'Insee a évalué, dans une étude publiée , l'impact des baisses d'impôts et des aides exceptionnelles mises en oeuvre en 2020 et 2021 sur le revenu disponible des ménages. Le gain atteint 280 euros en moyenne pour une personne et 600 euros pour une famille. Mais avec de fortes disparités.


L’ensemble des mesures fiscales et sociales mises en oeuvre par le gouvernement ont augmenté le revenu disponible des ménages de 12,7 milliards d’euros en 2021. C’est ce que révèle une étude de l’Insee publiée mardi, qui a mesuré la contribution des dispositifs en vigueur en 2020-2021. La méthodologie consiste à comparer ce qui a été fait à un scénario dans lequel les Français n’auraient bénéficié d’aucune mesure de soutien. Dans le détail, l’an passé, un individu a donc enregistré un gain de 280 euros en moyenne. Il atteint 600 euros en moyenne à l’échelle d’une famille.

L’étude indique que « 90 % de cette hausse provient des mesures pérennes, principalement liées aux prélèvements ». Parmi elles, la diminution du taux d’imposition sur le revenu pour la première tranche du barème, avec un taux abaissé de 14 % à 11 % en 2020. C’était l’une des mesures phares du gouvernement pour soutenir les classes moyennes suite à la crise des « gilets jaunes ». Autre geste fiscal pris en compte : la poursuite du dégrèvement de la taxe d’habitation en 2020 et 2021. L’indexation de certaines prestations, la revalorisation du minimum vieillesse ou encore l’extension de la garantie jeunes en 2021 complètent la liste.

Gain pour les plus aisés

Le poids de la composante fiscale dans les mesures explique que les 50 % des Français les plus aisés, c’est-à-dire ceux dont les revenus disponibles sont supérieurs à 2.000 euros par mois, aient enregistré des gains plus marqués. C’est cette catégorie de ménages qui paie l’impôt sur le revenu (55 % des Français ne le paient pas).

Pour cette moitié-ci, les mesures ont ajouté 420 euros de niveau de vie en moyenne, contre 130 euros pour l’autre. Mais si l’on compare les 10 % les plus modestes et les 10 % les plus riches, le gain représente 1,1 % du niveau de vie pour les premiers, et 0,7 % pour les seconds, souligne Bercy.

« Les versements exceptionnels destinés à atténuer les effets de la crise sanitaire en 2020 et de la hausse des prix de l’énergie en 2021 constituent quant à eux le principal facteur de hausse du niveau de vie des 20 % les plus modestes », souligne l’Insee. Dans ces mesures, on trouve notamment la majoration d’allocation de rentrée scolaire en 2020, le bonus de 100 euros du chèque énergie en 2021 réservé à près de 6 millions de Français ou l’indemnité inflation de 100 euros, qui ciblait l’an dernier les 38 millions de personnes gagnant moins de 2.000 euros par mois.

L’Insee a par ailleurs analysé des mesures qui n’entrent pas dans la définition stricte du niveau de vie. Ainsi la hausse de 2020 de la fiscalité sur le tabac a diminué le revenu des ménages de 2 milliards d’euros et affecté davantage les Français ayant le niveau de vie le plus modeste. Le montant est d’environ 50 euros en moyenne sur l’année pour tout le monde.

Prime Macron

L’effet de l’exonération sociale et fiscale du dispositif de prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (« prime Macron »), entré en vigueur en 2019, a lui été mesuré pour la première fois. En faisant l’hypothèse que sans le dispositif, les entreprises n’auraient versé que 40 % des montants, l’Insee estime que l’exonération a conduit à une hausse du revenu disponible de 190 millions. L’impact a été positif pour 2,7 millions de ménages, chacun bénéficiant en moyenne de 70 euros annuels supplémentaires.

Pour mémoire, le montant de prime distribué s’est élevé à près de 2 milliards d’euros en 2021, pour 3,4 millions de salariés, soit en moyenne 570 euros par salarié bénéficiaire.


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