Canicule : le Covid-19 complique la situation pour les entreprises

Lors des fortes chaleurs, les entreprises se doivent de protéger leurs salariés en fournissant de l'eau en quantité, des locaux frais, ou encore en adaptant les horaires de travail. Les obligations sont cette année alourdies par le coronavirus.


Illustration : Travaux en cours sur la toiture d'un immeuble le long de la promenade des anglais a Nice. //URMAN_18290002/2006081831/Credit:Lionel Urman/SIPA/2006081832

Pour les entreprises, canicule rime avec adaptation. Face aux fortes chaleurs, celles-ci sont tenues par la loi de protéger la santé de leurs salariés : obligation d’approvisionnement en eau, mise à disposition d’un local aéré, aménagement des horaires, etc. Ces mesures devenues habituelles chaque été doivent cependant cette année être adaptées à la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de coronavirus.

La distanciation physique d’abord

Afin d’éviter « le port du masque en continu », le gouvernement invite les salariés à « respecter les gestes barrières ». Priorité à la distanciation physique donc, notamment pour les employés du BTP, particulièrement exposés aux températures élevées. L’organisme de prévention du secteur en question préconise « l’organisation des chantiers » de manière à ce que « la distanciation physique entre les travailleurs soit respectée »« L’utilisation du masque dans un contexte de canicule peut être perçue comme pénible par les salariés », souligne-t-il.

La Direction générale du travail (DGT) a également rappelé dans une note publiée début août que les employeurs du BTP doivent mettre à disposition des salariés un local aéré et assez grand afin de permettre la distance d’un mètre entre les individus. Ou aménager les horaires de travail en conséquences. L’usage des ventilateurs est cependant à limiter. « Ils ne doivent pas devenir des vecteurs de propagation du virus », alerte Cyrille Boitel, chef de la mission communication de la DGT.

Même si comme l’affirme ce dernier, « les métiers les plus exposés ne sont pas ceux qui peuvent être effectués en télétravail », celui-ci peut être envisagé pour les salariés ayant des temps de transport importants. La question, « non prévue par la loi », reste « à régler avec l’entreprise », note cependant la DGT.

Pour rappel, le plan canicule prévoit qu’un salarié « qui constaterait qu’aucune disposition n’a été prise » par son employeur, ou qui les juge insuffisantes peut saisir l’Inspection du travail. Le Code du travail permet aussi à un salarié qui se sentirait en « danger grave et imminent pour sa vie et sa santé » d’exercer son droit de retrait. Si la température au sein du lieu de travail dépasse la barre des 34 degrés, la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts) conseille l’évacuation des bureaux.

Alors que Météo France annonce un nouvel épisode de canicule au moins jusqu’à mercredi prochain, et que le préfet de la région Ile-de-France, Michel Cadot, a déclenché depuis mercredi le niveau 3 du plan de gestion Alerte canicule, la DGT assure que l’Inspection du travail reste « mobilisée » pour vérifier que « les mesures de précaution sont bien appliquées ». Avec une vigilance particulière sur les secteurs du BTP, de l’agriculture, de la restauration et des transports.


myspotvip

Lorsque vous vous inscrivez et vous recevrez les meilleures offres de MySpotVip et vous recevrez également un guide d'ÉPARGNE.
Préparez-vous pour les offres VIP les plus exclusives et uniques!