Cinq questions sur la campagne de vaccination contre la grippe

La traditionnelle campagne de vaccination contre la grippe saisonnière débute mardi en France. Alors que la pandémie de Covid a brouillé certains repères, les professionnels de santé appellent les personnes à risque à se faire vacciner rapidement.


Pharmacist Lahib Ali, left, administers a flu shot to Bernard Mathonet in a drugstore Wednesday, Oct.14, 2020 in Paris. France launched a flu vaccine campaign Tuesday in an effort to avoid facing another epidemic peak as the coronavirus is spreading rapidly in the country. French health authorities have issued official recommendations to prevent potential shortages of flu vaccine, which they fear might happen amid increased demand because of the COVID-19 pandemic. (AP Photo/Lewis Joly)/PAR119/20288479635995//2010141510

Comme tous les ans, le ministère de la Santé lance ce mardi sa campagne de vaccination contre la grippe . Mais plusieurs facteurs rendent cette saison 2022-2023 particulièrement délicate. Explications.

1· Comment se faire vacciner ?

La campagne de vaccination se déroule du 18 octobre 2022 au 31 janvier 2023. De nombreux personnels de santé sont habilités à pratiquer l’injection : les médecins généralistes, les pharmaciens, les infirmiers et même les sages-femmes.

Si vous êtes considéré comme prioritaire (voir ci-dessous), votre caisse d’assurance maladie doit vous envoyer un bon de prise en charge pour retirer gratuitement une dose de vaccin en pharmacie. L’injection par le praticien est également remboursée.

2· Qui est concerné ?

Le premier mois, soit jusqu’au 15 novembre 2022, les vaccins sont réservés aux personnes dites à risque. Cela comprend les individus âgés de 65 ans et plus, les femmes enceintes, les personnes en situation d’obésité sévère, les patients atteints de certaines maladies chroniques comme le diabète, et certains professionnels de santé.

Une fois passé le 15 novembre, tous les Français pourront accéder au vaccin, mais ceux n’étant pas considérés comme prioritaires devront l’acheter eux-mêmes en pharmacie. Le prix se situe généralement aux alentours de 8 euros.

3· Pourquoi il ne faut pas tarder ?

« Chaque hiver, de 2 à 6 millions de personnes sont touchées par le virus de la grippe », rappelle le ministère de la Santé, précisant que les personnes à risque peuvent en développer des formes graves, l’issue peut même être fatale dans certains cas.

Généralement, le virus de la grippe sévit en France d’octobre à mars, d’où l’importance de se protéger le plus tôt possible, surtout pour les personnes à risque. De plus, l’agence publique de lutte contre les maladies infectieuses (ANRS) craint une épidémie particulièrement virulente cet hiver. Le virus se développe traditionnellement dans l’hémisphère sud avant d’arriver sous nos latitudes. Et les données provenant de certains pays, dont l’Australie, font état de symptômes assez sévères cette année.

4· Pourquoi la pandémie de Covid perturbe la campagne ?

Si la grippe saisonnière est bien connue des Français, la pandémie de Covid a bouleversé ses mécanismes. Lors de l’hiver 2020-2021, les confinements et le recours strict aux gestes barrières ont empêché le virus de la grippe de se propager. Il est en revanche revenu plus fort l’hiver dernier, avec une épidémie qualifiée par les spécialistes d’« exceptionnellement longue ». En cause, la campagne de vaccination de rappel pour le Covid qui a fait passer les injections contre la grippe au second plan.

Résultat, moins de la moitié des personnes à risques se sont vaccinées contre la grippe l’hiver dernier. Un déficit qui a porté un coup à l’immunité collective de la population. D’où l’appel des autorités sanitaires à une vigilance particulière cette année.

5· Peut-on cumuler le vaccin contre la grippe et celui contre le Covid ?

Alors que la nouvelle vague de Covid qui s’installe en ce début d’automne a poussé les autorités à lancer dès début octobre une campagne de rappel , ils admettent une certaine difficulté à mener de front les deux campagnes de vaccination. D’autant plus que certains critères ne sont pas les mêmes. Par exemple, l’âge palier pour être considéré comme prioritaire est de 65 pour le vaccin contre la grippe mais de 60 ans pour celui contre le Covid.

Mais en dehors de ces quelques subtilités, les personnes jugées « à risque » sont globalement les mêmes. Problème, beaucoup de Français se méfient de cette accumulation de vaccins. Face à ces craintes, les autorités affirment que ce « doublon » ne représente aucun risque. Le ministère de la Santé recommande même, pour des questions pratiques, de réaliser les deux injections lors d’un unique rendez-vous.


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