Coronavirus : Bruno Le Maire estime que la récession pourrait être moins forte que prévu en 2020

Le ministre de l'Economie et de la Relance a expliqué que grâce aux mesures prises par le gouvernement, « nous pourrons avoir une récession inférieure à -11 % en 2020 ». Les entreprises sont appelées à recourir aux travailleurs détachés pour « le strict minimum ».


Bruno Le Maire, Ministre de l'Economie La REF 2020 (Rencontre des Entrepreneurs de France) organise par le MEDEF les 26 et 27 aout 2020 a l'Hippodrome de Longchamps. Paris,, FRANCE - 27/08/2020//04MEIGNEUX_1320040/2008271339/Credit:ROMUALD MEIGNEUX/SIPA/2008271340

Bruno Le Maire n’en est pas encore à faire précéder ses discours de « I will survive », à la manière de ce qu’avait fait mercredi Geoffroy Roux de Bézieux en ouverture de l’université d’été du Medef . Mais le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance tente, comme le président du Medef, de combattre la sinistrose sur le front économique post-Covid. Interrogé sur la prévision gouvernementale d’une récession de -11 % cette année, le locataire de Bercy a assuré « pouvoir faire mieux ». « Je pense que grâce à nos mesures [de soutien à l’économie], nous pourrons avoir une récession inférieure à -11 % », a-t-il ajouté.

Ce ton est plus volontariste que celui adopté depuis plusieurs jours par le ministre de l’Economie. Pour autant, l’exécutif n’en est pas encore à modifier formellement les prévisions macroéconomiques qui seront celles sur lesquelles sera basé le projet de loi de Finances (PLF) pour 2021 discuté à l’automne. « Cette récession moins forte que prévu, c’est une tendance mais rien n’est encore acté pour le budget. Nous nous donnons encore un peu de temps pour tenir compte des derniers indicateurs qui devraient apparaître dans les prochains jours », explique-t-on à Bercy. Malgré un moral des patrons qui s’améliore , plusieurs signaux ont pu faire craindre ces derniers jours à un essoufflement de la reprise .

Grandes lignes de la relance

Pour entretenir le souffle de la reprise, le gouvernement compte beaucoup sur son plan de relance de 100 milliards d’euros sur deux ans qu’il doit dévoiler jeudi prochain, le 3 septembre. Les grandes lignes sont déjà connues pour un plan dont « la philosophie est l’investissement pour la France de 2030 », selon Bruno Le Maire. Celui-ci a redit que « plusieurs milliards d’euros seront consacrés à la rénovation thermique des bâtiments » dans l’enveloppe globale, à la fois pour les ménages via un renforcement de la « prime Rénov » et pour les bâtiments publics (hôpitaux, collèges, lycées, etc.). « L’écologie ne fait que commencer », a promis Bruno Le Maire, alors que le thème avait été curieusement oublié par Jean Castex la veille dans son discours devant l’université d’été du Medef .

Au-delà, le ministre de l’Economie a également promis que « plusieurs centaines de millions d’euros seront disponibles pour aider les entreprises à se digitaliser ». Cela passera par « des subventions, des aides directes et le soutien de la BPI », a-t-il précisé.

Haro sur le travail détaché

Enfin, l’élu de l’Eure a entonné devant les patrons réunis à l’université d’été du Medef un réquisitoire contre le travail détaché, dans le collimateur de l’exécutif depuis le début de la crise. « Nous allons vous soutenir massivement […] mais je vous en supplie, limitez au strict minimum le recours aux travailleurs détachés. Faites travailler les ouvriers français, engagez des jeunes », a-t-il avancé. Ce sujet du travail détaché avait été mis sur la table mi-juillet par Jean Castex lors de sa rencontre avec les partenaires sociaux pour définir l’agenda social. La discussion doit débuter sur cette thématique en septembre et est censée déboucher sur des plans sectoriels pour faire baisser le recours au travail détaché.


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