Coronavirus : la situation alarmante des entreprises de proximité

Près de six commerçants, artisans ou libéraux sur dix ont perdu plus de 70 % de leur chiffre d'affaires pendant la seconde quinzaine de mars, souligne la confédération patronale des entreprises de proximité (U2P).


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Qui va payer ? A l’approche du confinement , une question vient se rajouter aux très nombreuses encore sans réponse et dont dépend le succès de la reprise économique : qui va payer les surcoûts induits par la mise en place de gestes barrières ? C’est un point majeur dans le BTP, pointe Alain Griset, le président de l’U2P, la confédération patronale qui défend les intérêts de 3 millions de commerçants, artisans et libéraux. C’est également un point soulevé par Huges Vidor, le président de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes), nombre d’associations ayant dû consentir à de nouvelles dépenses dans « un secteur déjà sous oxygène ».

En toile de fond, il y va de la capacité pour toutes ces structures à maintenir les conditions de leur activité, laquelle a été gravement endommagée par la crise du Covid-19 comme le montre une enquête de l’U2P dévoilée par « Les Echos ». Réalisée par le cabinet Xerfi I + C en avril auprès d’un panel représentatif de 6.200 entreprises, elle indique que près de 6 sur 10 ont subi une perte de chiffre d’affaires de plus de 70 % sur la seconde quinzaine de mars.

Chômage partiel

Les secteurs les plus touchés ? Hôtels, cafés et restaurants, BTP, services, droit… A l’opposé, les commerces alimentaires de proximité s’en sortent mieux, tout en payant leur tribut à l’épidémie du Covid-19 : si 63 % d’entre eux ont constaté un maintien voire une hausse de leur revenu, les autres l’ont vu fondre d’au moins un tiers !

En réponse, les employeurs ont choisi des options différentes pour leurs salariés, avec une dominante : le recours au chômage partiel qui a été demandé pour 61 % des salariés sur tout ou partie de leur temps de travail. En contrepartie, les licenciements sont quasiment nuls.

« Tous ces résultats confirment la grande fragilité des artisans, commerçants et professionnels libéraux, qui par nature ne sont pas armés pour absorber un tel choc économique, a fortiori après avoir déjà subi les baisses d’activité liées au mouvement des « gilets jaunes » puis aux mouvements sociaux contre la réforme des retraites », souligne l’U2P.


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