Coronavirus : le patronat satisfait des aides à l’embauche des jeunes

L'aide de 4.000 euros pour l'embauche d'un jeune de moins de 25 ans contente les organisations patronales. Des critiques se font toutefois entendre sur le fait que les hauts diplômés en seront exclus.


(200429) -- VALENCIENNES, April 29, 2020 (Xinhua) -- Workers wearing face masks work in Toyota factory in Valenciennes, France, April 28, 2020. Toyota factory in Valenciennes has restarted on April 23 with epidemic prevention and control efforts. (Xinhua) *** Local Caption *** Deconfinement industrie automobile, reprise activite en periode de crise sanitaire du coronavirus

Cela sera l’un des dispositifs phare de la relance pour atténuer l’effet de la crise sur la jeunesse. Reprenant l’annonce d’Emmanuel Macron le 14 juillet , le Premier ministre, Jean Castex, a expliqué dans son discours de politique générale avoir l’intention de mettre en place « un dispositif exceptionnel de réduction du coût du travail, à hauteur de 4.000 euros par an, pour les jeunes de moins de 25 ans, jusqu’à 1,6 SMIC, dans toutes les entreprises et pour une durée d’au moins un an ».

Les organisations patronales apparaissent largement satisfaites de cette mesure. Difficile pour elles, en effet, de se plaindre d’une baisse du coût du travail en cette période de crise. « C’est une décision qui va dans le bon sens », estime Patrick Martin, le président délégué du Medef , qui se félicite de « la détermination du Premier ministre et du gouvernement ». Le discours est sensiblement le même à l’Union des entreprises de proximité (U2P). « Nous étions contents des annonces sur les aides à l’embauche d’apprentis et nous sommes satisfaits de cette nouvelle mesure », déclare Laurent Munerot, le nouveau patron de l’organisation patronale .

Les hauts diplômés « sacrifiés »

Il y a tout de même une critique, venant notamment du Syntec qui regroupe les sociétés de conseil, de services informatiques et les bureaux d’études. La prime de 8.000 euros prévue pour l’embauche d’apprentis adultes était limitée aux bac + 3. Et dans le cas de la mesure pour les embauches de jeunes de moins de 25 ans, la limite est fixée à 1,6 SMIC. « C’est la double peine », réagit-on au Syntec : « Nous embauchons en moyenne des jeunes diplômés au-delà de bac + 3 que nous payons en moyenne entre 2,2 et 2,5 SMIC ». Les embauches des entreprises adhérentes du Syntec ne bénéficieront donc pas ou peu de ces dispositifs.

« La vraie génération sacrifiée, ce seront les hauts diplômés », regrette-t-on. Possible mais, selon le gouvernement, 90 % des jeunes arrivant sur le marché du travail sont embauchés à un salaire inférieur ou égal à 1,6 SMIC. Ce à quoi Patrick Martin rétorque : « D’abord, les entreprises françaises ont besoin de monter en compétences. Ensuite, il n’y a pas de raison que ceux qui font des études longues soient exclus de ce dispositif ».

« La relance devrait être la priorité »

Un autre point inquiète les entreprises. «Ce qui est important pour les entreprises, ce sont les perspectives de demande. Sans elles, il n’y aura pas d’embauches », insiste François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). « Les entreprises n’embauchent pas en fonction des seules aides », rappelle aussi Patrick Martin. D’où une attente chez beaucoup d’entrepreneurs : « Les embauches restent assujetties à l’amélioration de l’activité. La relance devrait être la priorité », estime Laurent Munerot. Sous-entendu : les aides sont certes importantes mais secondaires. Elles atténueront les dégâts de la crise mais ne les empêcheront pas.


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