Après avoir augmenté de 3,8 % au mois de juillet, la production industrielle française n’a progressé que de 1,3 % en août, selon les chiffres publiés ce vendredi par l’Insee . Une situation qui est aussi de mise dans le seul secteur manufacturier avec une hausse de seulement 1 % en août.
Ces chiffres, mis bout à bout avec les autres statistiques publiées ces derniers jours dessinent le même scénario : celui d’une reprise de l’activité qui, après une grande vigueur au début de l’été, s’avère désormais moins dynamique. Par rapport à février, mois qui a précédé le début du confinement, la production reste de fait en retrait dans l’industrie manufacturière (−7,4 %), tout comme dans l’ensemble de l’industrie (−6,3 %).
Les gagnants et les perdants de la reprise
Qui plus est, la reprise ne profite pas de la même manière à tous les secteurs d’activité. Et les chiffres de l’Insee permettent de publier un premier palmarès des perdants et des gagnants de la reprise.
La palme des gagnants de la reprise revient sans conteste aux industries agroalimentaires qui affichent désormais un niveau d’activité supérieur de 2 % à celui d’avant confinement. Mais il est vrai que la production de ce secteur avait moins baissé et était revenue à un niveau proche d’avant le confinement dès les mois de juin-juillet.
Les autres branches d’activité n’ont pas encore réussi à regagner le terrain perdu. L’activité a cependant retrouvé des couleurs et se rapproche désormais de son niveau d’avant crise dans la métallurgie et les produits métalliques (−3,5 %), le caoutchouc, plastique et minéraux non métalliques (−2,2 %).
Par contre, par rapport à l’avant confinement, la production s’inscrit toujours en « net retrait » dans les matériels de transport (−18,4 %), la cokéfaction et raffinage (−17,4 %) ou bien encore la fabrication de biens d’équipement (−9,4 %).