La ministre du Travail Muriel Pénicaud a annoncé lundi que 9,6 millions de salariés étaient actuellement au chômage partiel, soit près d’un salarié du privé sur deux, et appelé les chefs d’entreprises à reprendre leur activité s’ils le pouvaient.
« Ce matin, ce sont 9,6 millions de salariés qui gardent leur contrat de travail, sont au chômage partiel mais dont le salaire est payé par l’Etat », a indiqué la ministre sur RTL, évoquant une « situation tout à fait hors du commun, qu’on n’a jamais connue en France ».
« On est quasiment à un salarié sur deux dans le secteur privé dans le pays », a-t-elle souligné.
Lors de la sortie du confinement, « le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel, sinon il y aurait des catastrophes », a déclaré la ministre. « Mais ça va être dégressif, au fur et à mesure que l’activité reprend, on a besoin de moins de chômage partiel », a-t-elle précisé.
« Le 11 mai, on ne ferme pas le chômage partiel »
« Par exemple, si un chef d’entreprise qui a 100 salariés demain retrouve de l’activité, du marché, qui lui permet de rappeler 20 de ses salariés(…), à ce moment-là on continuera le chômage partiel sur 80 (salariés, NDLR), ça pourra être dégressif en proportion de la remontée de l’activité. C’est important car ça permet de ne pas être dans le tout ou rien », a affirmé la ministre.
💬 Le @Minist_Travail a-t-il passé des consignes pour ne pas contrôler certaines entreprises ? "C'est complètement faux ! 30 entreprises ont été mises en demeure et doivent rectifier le tir en matière de santé et de protection des salariés", @murielpenicaud dans #RTLMatin pic.twitter.com/P9cSxJlxaH
— RTL France (@RTLFrance) April 20, 2020
Muriel Pénicaud a également incité les chefs d’entreprise à relancer leur activité, « s’ils le peuvent, c’est-à-dire s’ils retrouvent des marchés, s’ils mettent en place les guides de bonne pratique en terme de santé et de sécurité qu’on a fait secteur par secteur ».
En respectant ces guides, au nombre de 31 pour l’instant, « vous respectez vos obligations de sécurité des salariés, donc vous êtes dans les clous » et cela permet « aux salariés de se dire je peux aller en sérénité travailler », a-t-elle estimé.