Covid : la France opte pour un dispositif d’urgence sanitaire a minima

Le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement Borne ce lundi a été largement consacré au projet de loi sanitaire destiné à faire face à l'épidémie de Covid. Il doit permettre de réactiver rapidement des mesures de contrôle aux frontières si nécessaire. Il n'est plus question d'imposer un passe sanitaire ou vaccinal en métropole


C’est le tout premier texte du premier Conseil des ministres du gouvernement Borne remanié après les législatives. Et il s’agit, encore et toujours, d’un projet de loi sanitaire pour faire face à l’épidémie de Covid. Plus de deux ans après son apparition, le virus continue à mobiliser l’attention gouvernementale.

Ironie du sort, c’est l’ex-ministre de la Santé Olivier Véran qui a présenté le projet de loi sanitaire depuis l’Elysée ce lundi. L’homme qui a géré six vagues de Covid est désormais porte-parole du gouvernement. La septième vague, qui monte encore , échoit à l’urgentiste François Braun, nommé ministre de la Santé lundi matin.

Ce nouveau texte arrivera à l’Assemblée lundi prochain. Il doit être voté rapidement, car le dispositif d’urgence sanitaire actuel expire le 31 juillet. Sans lui, les systèmes d’information de dépistage Covid (Sidep) et de vaccination Covid (Sivac) n’auront plus d’existence légale et ne pourront plus fonctionner.

La précédente loi sanitaire, examinée à toute vitesse en décembre et en janvier, en plein pic du variant Omicron, avait été extrêmement chahutée par les oppositions, notamment au Sénat . Il faut dire qu’il instaurait le passe vaccinal, très impopulaire auprès d’une frange de la classe politique. Le nouveau texte sera bien moins clivant. C’est un dispositif a minima .

Un contrôle vaccinal aux frontières

Il n’est plus question d’imposer un passe vaccinal ou sanitaire en métropole. Cette loi permettra juste d’instaurer un contrôle du statut vaccinal aux frontières. Le gouvernement Borne, qui n’a qu’une majorité relative à l’Assemblée, n’aurait que des coups à prendre s’il durcissait ce texte, à un moment où personne ne veut entendre parler du regain épidémique.

En réalité, la septième vague fait déjà des dégâts. Elle enfle encore, puisque chaque personne en ce moment en contamine 1,5 autre. En moyenne hebdomadaire, le système de dépistage remonte chaque jour pas loin de 100.000 cas positifs, et l’incidence frôle 900 cas pour 100.000 habitants.

En ce moment, 16.000 personnes sont hospitalisées avec le Covid, c’est-à-dire autant qu’à Noël. Les admissions sont en hausse de 31 % sur une semaine, soit plus de 900 entrées par jour. Les services de réanimation sont cependant relativement peu sollicités étant donné la moindre virulence du variant Omicron BA.5, qui est dominant. Les admissions n’ont commencé à remonter qu’à la fin juin, et moins de 1.000 personnes sont en soins critiques avec le Covid.

A vrai dire, le retour de l’épidémie est un peu passé au second plan ces derniers temps. L’hôpital ne craint plus tant d’être submergé par les réanimations de malades du Covid que de ne pouvoir faire face à la pénurie de soignants aux urgences, pendant la période estivale. Régler ce problème est la première mission du nouveau ministre de la Santé.


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