A l’occasion de son bilan hebdomadaire, ce vendredi, Santé publique France (SPF) note un « ralentissement » de la progression de l’épidémie de Covid-19 en France. Deux indicateurs en témoignent. Le taux d’incidence national n’a progressé que de 17 % (c’était 92 % la semaine passée), pour grimper à 225. Le fameux « R », ce taux de reproduction du virus, enregistre une baisse de 32 % sur une semaine pour se fixer à 1,27. « L’épidémie continue de progresser quand le taux est supérieur à 1 », rappelle SPF.
« Restons prudents sur l’interprétation », a tempéré l’organisme, se refusant par ailleurs à annoncer un éventuel pic ou plateau dans les semaines qui viennent. Si l’incidence est en baisse chez les 20-29 ans, chez qui elle était nettement plus élevée que le reste de la population, elle progresse dans toutes les autres classes d’âge. « Cette quatrième vague se diffuse des personnes les plus jeunes vers les plus âgées », avertit SPF.
Plus de 26.000 personnes ont été testées positives le 5 août, dernières données remontées par l’organisme, et le taux de positivité reste stable par rapport à la semaine passée, à 4,1 %. Conséquence de la flambée de juillet, la pression sur les hôpitaux s’accroît. Il y a eu 3.531 nouvelles admissions la semaine passée et 746 passages en soins critiques, soit près du double pour ces deux indicateurs que la semaine qui précédait.
Selon les chiffres publiés par Santé publique France dimanche, avec 498 nouvelles admissions en 24 heures, les hôpitaux accueillaient ce jour-là 8.685 patients atteints du Covid, contre 6.922 le 17 juillet, où le niveau le plus bas d’hospitalisations avait été enregistré depuis le début de l’année. Ces mêmes dernières 24 heures, 117 patients ont été admis en réanimation portant le nombre de malades dans les services de soins critiques à 1.556.
85 % des hospitalisés souffrent de comorbidités
« Les régions font remonter des données sur le profil des nouveaux patients. 85 % souffrent des comorbidités que l’on connaît bien depuis le début de la crise : surpoids, obésité, hypertension artérielle, diabète », a détaillé Bruno Coignard, directeur des maladies infectieuses auprès de l’organisme vendredi.
Dans une étude publiée ce vendredi par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), indique que « fin juillet, les entrées en soins critiques sont 12 fois moindres au sein de la population complètement vaccinée que parmi les personnes non vaccinées ». Entre le 19 et le 25 juillet, 87 % des personnes admises en soins critiques et 83 % de celles entrées en hospitalisation conventionnelle étaient non vaccinées, détaille le service statistique des ministères sociaux.