Covid : la reconnaissance des travailleurs de la « deuxième ligne » avance

Les deux personnalités qualifiées chargées de préparer les négociations de branches ont arrêté une première liste de famille de métiers concernés.


En attendant de savoir s’ils obtiennent la reconnaissance qu’ils revendiquent, les salariés dits de la « deuxième ligne » – la première étant constituée des soignants – peuvent au moins savoir s’ils ont bien été identifiés. Un mois et demi après le lancement officiel d’une concertation sur leurs conditions de travail, les deux personnalités qualifiées chargées d’une mission sur le sujet ont arrêté une première liste de familles de métiers a priori concernés.

Deux critères ont été croisés pour cela, a expliqué l’une de ces deux personnalités, Christine Erhel, la directrice du Centre d’études de l’emploi et du travail, à l’issue de la seconde réunion, ce vendredi, avec syndicats et patronat. Primo, l’exposition potentielle au risque Covid, via les contacts avec le public par exemple. Et secundo, la présence sur des sites pendant le premier confinement.

Ressortent les métiers de la santé, de l’agriculture, de l’aide à domicile, du commerce, du gardiennage et de la sécurité, de la logistique, du transport et de la propreté. « Cette liste, très large pour n’oublier personne, doit être affinée mais elle permet déjà d’identifier les branches professionnelles concernées », fait-on savoir dans l’entourage de la ministre du Travail, Elisabeth Borne.

Etat prêt à assumer ses responsabilités

Au passage, la dénomination de travailleurs de la « deuxième ligne » laisse sa place à celle de « métiers de la continuité économique et sociale ». L’étape suivante va consister, d’ici à fin février ou début mars, à arrêter la liste définitive des métiers. Puis à engager dans la foulée des négociations de branches.

Les salaires feront évidemment partie des paramètres sur la table mais pas uniquement. La revalorisation de ces métiers sera aussi appréhendée via les conditions d’emploi (CDI, CDD, temps partiel subi…), de travail (taux d’accidents, intensité, horaires décalés, flexibilité…), de perspective de carrière ou encore de dialogue social.

Les fédérations patronales joueront-elles le jeu ? On se souvient que pour échapper à une hausse de leur cotisation d’assurance-chômage, celles qui font le plus tourner leur main-d’oeuvre avaient promis des négociations en 2018 pour réduire le recours aux CDD courts, sans que cela donne grand-chose. S’il n’a absolument pas l’intention de leur imposer quoi que ce soit, l’Etat promet en tout cas d’avancer sur ce qui relève de sa responsabilité, toujours selon l’entourage d’Elisabeth Borne.


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