Confinés chez eux, les Français ont logiquement moins fait appel à l’emploi à domicile au printemps 2020. Selon un rapport de l’Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) dévoilé ce vendredi, la masse salariale versée par les employeurs particuliers a chuté de 14,1 % au deuxième trimestre, mais le manque à gagner a toutefois été en partie compensé par les mesures de chômage partiel .
Alors que le confinement a assigné les Français à résidence entre le 17 mars et le 10 mai, ce rapport couvre les mois avril-mai-juin. Sur le premier trimestre, l’organisme avait déjà enregistré une chute de 6,1 % des salaires versés par les particuliers aux employés à domicile (garde d’enfants, garde malade, aide ménagère, aide aux personnes âgées, soutien scolaire…). Au total, cela représente une perte de 419 millions d’euros au deuxième trimestre, comparé à la même période de 2019.
La garde d’enfants fortement touchée
Logiquement, cette baisse de l’activité se retrouve particulièrement dans le domaine de la garde d’enfants à domicile. Celle-ci a baissé de 31,3 % sur le trimestre, en termes de volume d’heures déclarées. Non seulement le nombre de particuliers demandeurs de garde d’enfants a chuté (-13 %), mais ceux y faisant encore appel ont proposé moins d’heures de travail (-21 % en moyenne).
En dehors de la garde d’enfant, le recul de l’emploi est moins brutal mais reste conséquent, le nombre d’employeurs ayant chuté de 7,2 % au second trimestre (contre -1 % au premier trimestre). En volume d’horaire déclaré, la chute est de 12,7 % sur le second trimestre.
Activité partielle
L’Acoss a aussi noté une chute de l’activité des assistantes maternelles, qui accueillent de jeunes enfants à leur domicile. Le volume horaire de la profession a chuté de 12,6 % au deuxième trimestre, contre un recul de 5,9 % sur les trois premiers mois de 2020.
L’Acoss précise toutefois que les salariés des particuliers employeurs ont pu bénéficier du dispositif de chômage partiel mis en place par leur gouvernement, leur assurant au moins 80 % du salaire net afférent aux heures non effectuées entre le 12 mars et 31 août. Ce sont 453 millions d’euros qui leur ont été versés pour compenser la perte d’activité sur cette période.