Covid : l’épidémie ne faiblit pas et atteint un point de bascule en France

La situation sanitaire en France n'est pour l'instant pas aussi dramatique que celle du Royaume-Uni ou de l'Allemagne. Néanmoins, il continue à entrer à l'hôpital autant de malades du Covid qu'il en sort. Et l'arrivée du virulent variant britannique risque de faire basculer cet équilibre instable.


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Jusqu’ici, l’épidémie de coronavirus est gérable. Mais demain, saurons-nous faire face à un nouvel accès de contaminations ? Au lendemain de fêtes plutôt sages et alors que les enfants ont repris le chemin de l’école, l’inquiétude renaît en France. « Nous voyons les signaux précoces d’une reprise épidémique et d’une troisième vague », a alerté l’infectiologue Karine Lacombe sur RTL, lundi, évoquant une remontée des passages aux urgences et des hospitalisations.

Pourtant, la situation sanitaire de l’Hexagone est aujourd’hui plus enviable que celle de ses grands voisins. L’Allemagne et le Royaume-Uni ont déploré plus de 1.000 décès liés au Covid en une journée, là où la France en enregistre en moyenne de 300 à 350 par jour. A Londres, le gouvernement prévoit que dans douze jours, il risque de manquer au moins 2.000 lits hospitaliers pour accueillir les malades.

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Autant d’entrées que de sorties

Cette panique-là s’est éloignée dans l’Hexagone. A la suite du pic de novembre , le nombre de malades du Covid en soins intensifs est retombé. Il reste à un très haut niveau, avec plus de 2.600 cas graves (contre près de 5.000). Au total, il reste 24.700 patients Covid dans les hôpitaux. « Le réveillon de Noël n’a pas eu d’impact fort à ce stade sur les hospitalisations, mais cela peut s’accentuer dans les jours qui viennent », prévient Pascal Crépey, épidémiologiste à l’Ecole des hautes études en santé publique.

Or depuis la mi-décembre, il entre de nouveau autant de patients à l’hôpital qu’il en sort, chaque jour : 1.106 entrées le 6 janvier pour 1.067 sorties. En fait de décrue, un équilibre instable s’est installé.

En théorie, on devrait savoir de quel côté cela va pencher en scrutant les nouvelles contaminations. Mais la ruée vers le dépistage la semaine de Noël, y compris chez des personnes ni cas contacts ni symptomatiques, a brouillé les cartes. Les 3 millions de tests réalisés ont temporairement accru le nombre de cas positifs et minoré le taux de positivité des tests. La semaine suivante, il n’y a eu « que » 1,9 million de tests et les indicateurs sont repartis en sens inverse.

Le mutant britannique

Santé publique France a recensé mardi 20.000 infections et mercredi, 25.000. « Ces derniers jours, on repère une augmentation modérée du nombre de personnes positives, qui peut être le signe d’un rebond », note Pascal Crépey. La circulation du Covid est forte sur la bordure est du pays et en Normandie. En région parisienne, elle semble un peu freinée par le réservoir de population infectée par le passé (23,4 % selon l’Institut Pasteur).

« Ce qui nous inquiète, c’est l’arrivée du variant britannique. Il faut s’attendre à ce que la face de l’épidémie change dans les prochaines semaines », selon Pascal Crépey. Ce mutant nettement plus virulent , qui a commencé à circuler sur le territoire, est encore discret. On n’en a détecté officiellement que 19 cas pour le moment, mais on est mal équipé pour le tracer, dans un pays où l’on ne séquence que 0,1 % des virus (contre 10 % chez les Danois).

Certains tests virologiques RT-PCR permettent toutefois de le repérer sans en passer par ces manipulations. Deux « clusters à risque » du variant britannique ont été détectés en France, en Bretagne et en Ile-de-France, a ainsi indiqué ce jeudi le ministère de la Santé.

« Il est amené à un moment ou à un autre à devenir le variant dominant, et à déclencher un rebond de l’épidémie », avance le scientifique. « Même sans ce variant, et même en renforçant un peu notre niveau de vigilance, on peut parfaitement avoir une troisième vague », poursuit-il, estimant que de nouvelles mesures restrictives seront nécessaires à brève échéance.


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