Covid : l’épidémie ralentit en France sans s’enrayer

Santé publique France ne publie pas de données d'incidence définitives sur les deux dernières semaines car l'énorme volume de tests a entraîné des retards de comptabilisation. Le virus circule un peu moins vite. Mais le couvre-feu instauré il y a trois semaines n'a pas suffi à briser la vague brutale de contaminations.


Medical workers push a gurney carrying a patient outside the Scroff Hospital on November 4, 2020 in Lorient, western France, on the sixth day of a lockdown aimed at containing the spread of the novel coronavirus. (Photo by Fred TANNEAU / AFP)

Il est trop tôt pour savoir si le nouveau confinement allégé va être efficace contre l’épidémie de coronavirus. Mais alors qu ‘un couvre-feu ciblant neuf métropoles avait été instauré dès le 17 octobre , on devrait commencer à en déceler les effets et à observer un freinage de la dynamique épidémique. Pourtant, Santé publique France ne parvient pas encore à y voir clair. Et l’explique dans son bulletin hebdomadaire pour la semaine du 26 octobre au 1er novembre.

Le taux national d’incidence s’est élevé à 486 cas pour 100.000 habitants, contre 407 pour 100.000 la semaine précédente. La hausse s’est donc poursuivie, sauf si l’on regarde les contaminations au jour le jour : le pic était le 31 octobre, à 489 pour 100.000. Cependant, vu l’énorme volume de prélèvements réalisés la semaine dernière (2,17 millions), la mise à jour du fichier central Si-Dep a pris du retard. « Compte tenu de l’incertitude sur les chiffres, le nombre de tests et de cas avérés sont donc présentés comme un minimum », écrit l’agence. Cette sous-estimation vaut aussi pour la semaine précédente. Santé publique France assure que ces problèmes techniques vont se résorber.

Faute de pouvoir se fier aux données de dépistage Si-Dep, Santé publique France calcule la vitesse de circulation du virus à partir des données d’hospitalisation (Si-Vic) ou de passage aux urgences (Oscour). Et parvient à des résultats encourageants. Le nombre moyen de personnes contaminées par chaque individu infecté baisse, grosso modo, de 1,4 à 1,3 en une semaine, que l’on prenne Si-Vic ou Oscour. Il faudra toutefois passer en dessous de 1 pour qu’il y ait moins de malades. Selon nos informations, le gouvernement espère y parvenir dans 7 à 10 jours.

Record de contaminations en valeur absolue

En valeur relative, la dynamique épidémique semble donc s’être émoussée. Mais en valeur absolue, les contaminations atteignent un niveau record : presque 322.000 nouveaux cas détectés en sept jours, contre 268.600 une semaine auparavant (chiffres non-consolidés, donc sous-estimés). Assurément, le ralentissement n’équivaut pas à une détente sur le plan sanitaire.

D’autant plus que 15 % des maisons de retraite ont signalé au moins un cas – a déclaré Olivier Véran jeudi -, ce qui laisse augurer de nouveaux patients graves. La semaine dernière, les hôpitaux ont continué à se remplir , avec une augmentation de 43 % des hospitalisations (+17.450) et des admissions en réanimation (+2.605). Le nombre de décès du Covid a crû de 45 % (+2.242). Ces courbes-là mettront encore plus de temps à s’infléchir.


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