Fin 2020, il avait décidé de ne pas reconduire la mesure cette année malgré son succès . Avant de se raviser quelques mois après. Le Premier ministre, Jean Castex, avait annoncé lors du dernier sommet social, en mars, que le gouvernement allait relancer la « prime Macron » en 2021.
Ce mercredi, selon nos informations, les contours précis de la mesure ont été présentés aux partenaires sociaux lors de la réunion du groupe technique paritaire sur l’épargne salariale, où ont également été divulguées des mesures en faveur de l’intéressement et la participation dans les TPE et PME .
Maximum 3 SMIC mensuels
Concrètement, tous secteurs confondus, une entreprise pourra verser une prime exonérée de cotisations et d’impôt sur le revenu pouvant aller jusqu’à 1.000 euros à ceux de ses salariés gagnant moins de 3 SMIC mensuels (soit quelque 4.600 euros brut et 3.700 euros net), un plafond inchangé par rapport à 2020. Il faudra cependant pour cela qu’elle ait conclu un accord d’intéressement.
Les employeurs des salariés dits de « deuxième ligne » pourront aller jusqu’à 2.000 euros désocialisés et défiscalisés. A une condition cependant : que la branche à laquelle ils appartiennent ait ouvert des négociations sur la revalorisation de ces métiers, avait-il été annoncé en mars. Cela devra avoir été formalisé dans un accord de méthode organisant les discussions. Il est acquis que seront concernés les 17 métiers identifiés par la mission confiée à Christine Erhel et Sophie Moreau-Follenfant . Seulement eux ? Pas sûr. D’autres pourraient frapper à la porte.
Jusqu’à la fin du premier trimestre de 2022
Mais seconde ligne ou pas, tous les salariés entrant dans les critères de rémunération n’en bénéficieront pas pour autant : il faudra pour cela que l’employeur le décide. Les entreprises auront un peu de temps pour trancher. Le versement de la prime pourra avoir lieu jusqu’à la fin du premier trimestre de 2022.
Sur les 9 premiers mois de 2020, plus de 2,3 milliards d’euros avaient été distribués à plus de 5 millions de personnes grâce à ce dispositif. Sur la totalité de 2019, la mesure avait concerné 4,8 millions de salariés pour un montant global de 2,2 milliards d’euros.