Covid : l’exécutif se donne une semaine avant de décider éventuellement un nouveau tour de vis

Les prochains jours permettront d'observer l'effet du couvre-feu à 18 heures et la vitesse de propagation des variants. La distance recommandée entre deux personnes pour éviter la transmission du virus passe de 1 à 2 mètres. Les masques fait-maison ne sont plus recommandés.


French Health Minister Olivier Veran poses on the studio set of French television channel TF1's evening news before an interview on January 21, 2021 in Boulogne Billancourt, on the outskirts of Paris. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

On y verra plus clair dans quelques jours, voire dans une semaine . Ce jeudi soir sur TF1, le ministre de la Santé, Olivier Véran, n’a pas annoncé de reconfinement ou de nouveau tour de vis sanitaire, malgré une pression croissante dans ce sens des médecins et des indicateurs épidémiologiques qui se dégradent lentement . Tout au plus a-t-il confirmé qu’il n’y aurait probablement pas de réouverture des stations de ski, des restaurants, des établissements culturels et sportifs en février. Et appelé à une vigilance accrue.

Ainsi, vendredi paraîtra un décret adaptant les réglementations sanitaires aux nouvelles recommandations du Haut Conseil pour la santé publique (HCSP). Celui-ci estime qu’en raison de l’apparition de variants du Covid plus contagieux, la distance physique à respecter pour limiter la transmission du virus ne doit plus être d’un mètre, mais de deux. Ce changement aura un impact sur les règles du contact tracing et sur les protocoles sanitaires déployés par les entreprises ou administrations.

De plus, le HCSP recommande de ne plus utiliser les masques « grand public » de catégorie 2, mais uniquement ceux, de catégorie 1, qui garantissent une filtration d’au moins 90 %. La plupart des masques en tissu vendus dans le commerce sont compatibles, en revanche, le fait-maison n’est plus jugé suffisamment sûr pour, par exemple, circuler dans le bus ou le métro.

Pas de « dévissage »

Dans la journée, devant la commission des Lois du Sénat, Olivier Véran a toutefois préparé les esprits à l’éventualité d’un reconfinement rapide : « Si la part de variant [britannique] devait augmenter de façon sensible et que nous devions suivre une trajectoire à l’anglaise, le confinement deviendrait probablement une nécessité absolue », a-t-il déclaré, insistant sur une « course contre la montre » qui se joue « aussi en jours ».

Pourquoi ne pas décider immédiatement la mise en oeuvre de ce reconfinement ? Le nombre de cas quotidiens augmente régulièrement depuis décembre, actuellement à près de 20.000 en moyenne hebdomadaire. Au ministère de la Santé, on note « une très légère inflexion à la hausse depuis une semaine », également visible dans le taux de positivité de 6 à 7 %. De plus, les hospitalisations demeurent à un niveau élevé, avec une légère augmentation du nombre de personnes en réanimation ces dix derniers jours, qui ne permet pas à l’hôpital de reprendre un rythme ordinaire.

Mais la France n’est pas dans la même situation que l’Espagne ou le Portugal, qui « dévissent totalement dans les derniers jours », observe le cabinet du Premier ministre. Le gouvernement veut donc se donner le temps de voir si le couvre-feu à 18 heures tient ses promesses. Dans les 15 départements qui l’ont mis en oeuvre dès le 2 janvier, le taux d’incidence a baissé de 15 % cette semaine, contre 2 % de baisse dans les départements qui ont basculé samedi dernier.

Une « semaine clef »

Enfin, le gouvernement a besoin d’en savoir plus sur la progression du variant britannique, une « très forte source d’inquiétude » selon Matignon. Avec une transmissibilité accrue de 50 %, il pourrait provoquer un pic d’hospitalisations comparable à celui de novembre dès la fin mars, selon une étude de l’Inserm du 16 janvier. Ce week-end, des kits de test PCR permettant de détecter spontanément le variant britannique vont être déployés sur le territoire afin de renforcer la vigilance.

« Il faut se donner une semaine supplémentaire », « la semaine prochaine est une semaine clef, en fonction de la situation épidémiologique, les décisions qui s’imposent peuvent être prises », explique-t-on à Matignon, en rappelant que le rendez-vous hebdomadaire du gouvernement sur le Covid, tous les jeudis, sert justement à « être extrêmement dynamique » (il peut être anticipé si besoin) et à « ne pas attendre que la vague nous déborde ».


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