Le diable est dans les détails en matière de déconfinement . Alors que le gouvernement a annoncé que les cafés et restaurants pourront de nouveaux accueillir des clients en terrasse le 19 mai , les conditions qu’il avait fixées s’avéraient très contraignantes pour les petits établissements. Ces derniers sont montés au créneau et ont été entendus.
Les restaurants ayant une petite terrasse de quelques tables seront exemptés de la jauge de 50 %. Ils devront cependant installer des séparations (Plexiglas, plantes…) entre les tables, a annoncé mercredi le gouvernement. « Quand on est en dessous de sept, huit tables, dix tables, on peut considérer qu’il n’y aura pas de jauge », a déclaré le ministre délégué aux PME, Alain Griset. Le nombre exact reste à définir.
Dans la matinée, sur CNews, le ministre de l’Economie avait promis d’apporter une réponse à ce problème, en concertation avec le Premier ministre. « Nous entendons ce que disent les petits restaurateurs », a déclaré Bruno Le Maire. « Appliquer la règle de 50 % lorsque la terrasse comporte 40 tables et doit passer à 20, ce n’est pas pareil que pour un établissement tout petit, qui doit passer de 4 à 2 », avait-il admis.
Outre la jauge de 50 % sur les terrasses, les règles dévoilées en début de semaine prévoient que les tablées seront limitées à 6 personnes et que la consommation en intérieur et debout resteront interdites. A la question de l’usage des toilettes, Bruno Le Maire n’a pas apporté de réponse.
Le sort des discothèques
Alors que le pass sanitaire a été adopté dans la douleur par les députés, le ministre a estimé qu’il était « très important ». « L’objectif est de sortir de la crise le plus rapidement et le plus sûrement possible, donc j’y suis favorable ». Bruno Le Maire a souligné que le pass était la condition pour une « réouverture progressive, une reprise de l’activité tout en garantissant la sécurité sanitaire ».
Le sort des discothèques , grandes perdantes de la pandémie, est toujours en suspens. Leur réouverture cet été a été évoquée mais Bruno Le Maire a souligné que la décision « n’était pas encore arrêtée ». Une clause de revoyure est prévue mi-juin. « Celles qui sont fermées bénéficient du fonds de solidarité », a-t-il rappelé.
Bientôt un « dispositif de sortie de crise »
Le locataire de Bercy a par ailleurs confirmé qu’il présenterait prochainement un « dispositif de sortie de crise » sur la question de la dette des entreprises. L’idée est de « repérer les difficultés, de voir comment prendre en charge les problèmes de dette, pour permettre au plus grand nombre d’entreprises de bien sortir de la crise ».