EXCLUSIF – Covid : l’Institut Pasteur anticipe moins de 3.000 patients en réanimation à la fin novembre

Selon les projections actualisées de l'Institut Pasteur, il y aurait moins de 1.500 malades du Covid en réanimation à l'hôpital à la mi-décembre. La deuxième vague a été un peu moins violente que prévu. Les hôpitaux commencent à reprogrammer des opérations qui avaient été suspendues. Plus de 20 % des Franciliens auraient déjà été infectés.


Cet automne, une vague de Covid s’est abattue sur les Français. Elle a été moins violente que prévu, moins subite qu’au printemps, mais suffisante pour entraîner à nouveau un grand nombre de morts et se faire une belle frayeur sur le risque de voir les hôpitaux complètement débordés.

Cette vague est en train de retomber . C’est ce que montrent les projections de l’Institut Pasteur utilisées par les pouvoirs publics afin de piloter la réponse sanitaire et les restrictions imposées aux Français. Selon un document consulté par « Les Echos », le nombre de patients Covid en « hospitalisation réanimatoire » en métropole passerait sous la barre de 3.000 dès le 30 novembre, c’est-à-dire à la veille d’un probable assouplissement du confinement – Emmanuel Macron doit s’exprimer à ce sujet ce mardi à 20 heures.

Lundi, il y avait encore 4.438 malades du Covid en réanimation, le pic ayant été atteint le 16 novembre avec 4.903 lits occupés par ces patients. L’Institut Pasteur dessine une courbe en pente relativement douce, avec moins de 1.500 personnes en réanimation dans les hôpitaux dès le 14 décembre.

Les seuils non franchis

En fin de compte, les seuils prévus n’ont pas été franchis : ni les 9.000 lits de réanimation pour le Covid, qui correspondaient à une hypothèse sans confinement ni couvre-feu antérieur, ni les 6.000 lits, fondés sur l’hypothèse d’un confinement respecté mais moins efficace qu’au printemps . Prévoir une moindre efficacité était rationnel, puisqu’en novembre les écoles sont restées ouvertes et que de nombreux actifs ont continué à se rendre au travail. Néanmoins, on peut supposer que le port généralisé du masque, les gestes barrières et l’éducation sanitaire des Français ont fait la différence. Ainsi qu’un début d’effet d’immunité collective dans certaines régions.

De plus, il est possible que la réalité s’avère plus favorable que ces projections. Car le scénario de l’Institut Pasteur se fonde sur un nombre de reproduction du virus (nombre de personnes contaminées en moyenne par chaque personne infectée) de 0,9… alors que le ministère de la Santé, lui, table sur un nombre de reproduction de 0,7. Toutefois, ce taux pourrait remonter avec la diminution des restrictions.

En fin de compte, le seuil dangereux de 70 % des capacités étendues de réanimation (soit 7.300 lits, le maximum étant de 10.400 lits) n’a pas été atteint au niveau national. Il a tout de même été dépassé en Auvergne-Rhône-Alpes, où cette deuxième vague a été nettement plus violente que la première, et frôlé en Bourgogne-Franche-Comté.

Reprogrammation progressive

Tous patients confondus, Covid ou non, les services de réanimation étaient occupés à 85 % le 20 novembre, soit 6.600 lits sur 7.785. Au fur et à mesure que les patients Covid vident les lieux, les autres patients prennent place – ceux qui avaient dû être « déprogrammés » depuis la veille des vacances de la Toussaint. « Depuis la fin de la semaine dernière, le début de cette semaine, il y a une reprogrammation progressive, mais avec beaucoup de prudence », a confirmé la directrice de la Fédération hospitalière de France, Zaynab Riet, ce mardi. « S’il y a désarmement de lits de réanimation, il faut pouvoir les réarmer en 24 heures-48 heures. Et cette logique doit être coordonnée avec l’ensemble des acteurs du territoire », a-t-elle nuancé.

De même, les opérations d’évacuation sanitaire de patients entre régions ou à l’étranger se sont raréfiées. La Bretagne, qui a accueilli beaucoup de malades, n’en reçoit quasiment plus. Seule la Bourgogne-Franche-Comté continue à envoyer quelques patients Covid vers le Grand Est, qui a moins souffert de cette deuxième vague.

Selon l’Institut Pasteur, et c’est une autre information majeure de ce document, près de 11 % des Français ont désormais été infectés par le Covid, avec des taux records en Ile-de-France (20,7 %), dans le Grand Est (14,6 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (13,6 %). Un petit pas vers l’immunité collective, donc, en attendant les vaccins.


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