Sous le coup de la crise sanitaire, les indicateurs flambent. La dette publique française a gonflé fin juin à 114,1 % du produit intérieur brut (PIB), soit 2.638,3 milliards d’euros, en hausse de 12,7 points par rapport à fin mars, rapporte l’Institut national de la statistique (Insee). C’est la plus forte augmentation trimestrielle depuis que l’organisme publie cet indicateur, en 1995.
« Une part de la progression de la dette […] alimente la trésorerie des administrations publiques en forte augmentation », notamment pour répondre « à des besoins de financements futurs liés à la crise sanitaire », détaille l’Institut.
Chômage partiel et reports de charges
Pour aller plus loin, la dette de l’Etat a notamment progressé de 113,4 milliards d’euros, détaille l’Insee, pour financer les mesures de chômage partiel, les reports de charges et compenser la baisse des recettes fiscales du fait de la chute de l’activité économique.
La dette des administrations de Sécurité sociale (Acoss, Cades, Unédic, hôpitaux et Cnaf) augmente aussi fortement de 84,9 milliards d’euros, d u fait des mesures de chômage partiel et des reports et des annulations de cotisations sociales décidées pour soutenir les entreprises en difficulté durant le confinement.
Enfin, la dette des administrations publiques locales (Apul) est également en hausse (+2,7 milliards), mais de façon moins importante. « Les communes et les départements remboursent des emprunts bancaires à long terme pour respectivement 0,8 milliard et 0,3 milliard et augmentent leur dette en billets de trésorerie (respectivement +0,6 milliard et +0,3 milliard). Les régions remboursent des emprunts bancaires à court terme (0,2 milliard) mais augmentent leurs emprunts bancaires à long terme (0,3 milliard) », indique l’Insee.
Du fait de la crise du Covid-19 et des dépenses engagées, le gouvernement s’attend à ce que la dette s’envole à 117,5 % du PIB cette année.