Plusieurs services d’urgence sont actuellement fermés en France, a reconnu ce mercredi François Braun, le ministre de la Santé, qui s’était jusqu’alors refusé à évoquer une telle situation dans un contexte d’inquiétudes sur la capacité des hôpitaux à traverser l’été. « En termes de fermetures, c’est-à-dire un service d’urgences qui n’accueillerait plus personne, il y en avait 4 avant le mois de juillet, il y en a 8 aujourd’hui », a-t-il déclaré sur RTL.
Ces propos marquent un changement de discours du ministre qui réfutait toute fermeture d’urgences, n’évoquant qu’un accès régulé des patients à certaines urgences, malgré des témoignages en ce sens des professionnels de santé.
« Il faut raison garder »
Dans une enquête publiée début août, l’association Samu-Urgences France, que François Braun a lui-même présidée juste avant de rejoindre le gouvernement , rapportait que de multiples services d’urgences avaient fermé pendant plusieurs jours en juillet. Cette enquête s’inscrit dans un contexte d’inquiétudes des soignants quant à la capacité des hôpitaux à traverser l’été, sur fond de manque de lits et de personnel.
Si le ministre a finalement reconnu l’existence de fermetures, il a toutefois relativisé leurs conséquences. Parmi les 8 établissements fermés, un chiffre par ailleurs bien inférieur à ceux rapportés par les professionnels, « il y a 4 cliniques avec des services d’urgences publiques à proximité », a nuancé François Braun. « Il faut raison garder. »
Le ministre a par ailleurs réitéré que toutes les parcelles du territoire français continuaient à disposer de services d’« urgences vitales », si besoin via des équipes mobiles du Samu.