Jean Castex annonce la création de 2.500 emplois dans les services départementaux de l’Etat

Le chef du gouvernement a tenu ce vendredi son premier Comité interministériel sur la transformation publique, alors que la crise a mis l'administration au banc des accusés. Il veut mettre la pression sur les préfets pour obtenir des résultats concrets et va étoffer le baromètre de l'action publique. Les services départementaux de l'Etat seront renforcés.


French prime minister Jean Castex, French Minister for Transformation and Public Services Amelie de Montchalin, French Junior Minister of Public Action and Accounts Olivier Dussopt at Landes prefecture for the at Interministerial Committee for Public Transformation. On February 5th 2021.//AMEZUGO_castex2-3/2102051032/Credit:UGO AMEZ/SIPA/2102051034

Pas question de baisser pavillon malgré les polémiques. Le chef du gouvernement, Jean Castex, a tenu ce vendredi à Mont-de Marsan un Comité interministériel sur la transformation publique – aux côtés notamment d’Amélie de Montchalin, ministre en charge du dossier, et d’Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics – pour relancer une réforme de l’Etat sous le feu des critiques depuis le début de la pandémie de Covid. «La transformation publique, qui était au coeur des engagements du Président de la République, est une course de fond, un travail de longue haleine, un art d’exécution plus que d’incantation», s’est défendu le Premier ministre.

Cela fait désormais presque un an que les ratés de l’administration face à la crise sanitaire – sur les masques, sur les tests et désormais sur la vaccination – sont fréquemment mis en avant. Une lecture injuste aux yeux de l’exécutif. « En dépit de tout ce qu’on a pu entendre ou lire, l’Etat a tenu pendant la crise », argue-t-on à Matignon, où l’on cite pour preuve les chiffres d’une enquête montrant un taux de satisfaction des Français pour leurs services publics de 76 %. « C’est en hausse de 4 points depuis 2018 », souligne une source ministérielle.

Retrait relatif

L’exécutif sent toutefois bien qu’une étude d’opinion ne suffira pas à faire la preuve que la réforme en profondeur de l’Etat, promise en 2017 par Emmanuel Macron , est bien au rendez-vous malgré son retrait relatif dans l’agenda gouvernemental. Ce comité interministériel – le premier sur ce thème depuis l’arrivée de Jean Castex à Matignon – doit donc servir à remettre sous tension l’administration pour que des « résultats visibles et concrets » – l’obsession du gouvernement, où l’on jure que « la mise en oeuvre des réformes jusqu’au dernier kilomètre est une réforme en soi » – apparaissent rapidement aux yeux des Français.

Lancé début janvier, le baromètre de l’action publique va être enrichi à partir d’avril de 11 nouveaux indicateurs qui s’ajouteront aux 25 existants. Cet outil recense les réformes jugées prioritaires du gouvernement, et permet tout à la fois de juger de leur état d’avancement comme de mettre la pression quand le déploiement est trop lent. Jusqu’à présent, on pouvait y trouver le niveau de couverture du territoire en haut débit ou le taux de scolarisation des enfants handicapés. Parmi les onze nouveaux indicateurs, figurent le nombre de bénéficiaire de « Ma prime Renov’ » ou la surface cultivée en agriculture biologique par exemple.

Pression sur les préfets

Le gouvernement va aussi impliquer les préfets pour s’assurer que ces grandes réformes prises à Paris trouvent bien une application concrète partout en France. La pression sera sur eux, puisque leur évolution de carrière dépendra également des résultats obtenus en la matière. « Les territoires sont remis au coeur de notre action, et l’administration centrale aura désormais vocation à venir en appui seulement », souligne-t-on à Matignon.

Dans cette optique de « réarmer les territoires », l’exécutif annonce la création d’environ 2.500 emplois en 2021 dans les services départementaux de l’Etat. Comme l’heure est à la stabilité des effectifs cette année , cela signifie que ces créations auront comme pendant des suppressions dans l’administration centrale ou les services régionaux. Par ailleurs le Premier ministre a annoncé une nouvelle vague de délocalisation de 500 emplois de la DGFIP (l’administration du fisc) en régions dans 16 villes, chiffre appelé à gonfler à 2.500 d’ici 5 ans.

Des actions de simplification

Enfin, toujours dans l’idée de rendre les réformes tangibles aux yeux des citoyens, le gouvernement annonce – comme tous ses prédécesseurs avant lui – des actions de simplification. Dix procédures sont concernées (versement de la pension alimentaire, demande de bourse etc.). Cela passera aussi par le développement d’une offre téléphonique pour chacun des services publics, en complément de la numérisation, ou par l’emploi d’un langage qu’on promet comme « ressemblant plus à celui de tous les jours » et moins au « jargon administratif ».


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