La densité de médecins va connaître un « creux » de dix ans

Le nombre de médecins rapporté aux besoins de la population croissante et vieillissante ne retrouvera son niveau actuel que vers 2035, selon une étude de la Drees. Pour les pharmaciens, il faudra attendre 2050.


Close up of unrecognizable doctor listening to a heartbeat of her patient with stethoscope.

Décrocher un rendez-vous chez un médecin sera encore plus difficile ces dix prochaines années, à en croire la Drees. Le service statistique des ministères sociaux a publié vendredi ses projections pour les trois prochaines décennies, au moment même où s’ouvre la première édition de la Conférence nationale de santé, chargée, depuis la suppression du « numerus clausus » , de fixer le nombre d’étudiants en santé pour les cinq prochaines années.

Selon l’étude, le nombre de médecins en activité de moins de 70 ans devrait continuer à stagner jusqu’en 2030. Il devrait ensuite repartir à la hausse à un rythme de l’ordre de 1,5 % par an.

Mais si l’on rapporte les effectifs de médecins aux besoins de la population croissante et vieillissante, alors la densité médicale va même baisser au cours de la prochaine décennie. Elle « retrouverait son niveau actuel seulement au milieu des années 2030 », selon la Drees. Puis elle repartirait à la hausse pour être supérieure de 23 % à la densité actuelle en 2050.

Gagner trois ans avec plus d’étudiants

Un des leviers pour éviter cette situation est de faire varier le nombre d’étudiants en médecine. La Drees estime que l’augmenter de 20 % dès la rentrée 2021 permettrait de « combler ce creux avec une avance d’environ trois ans ».

Le flux de diplômés étrangers est aussi une donnée à surveiller. Il n’a cessé de progresser au cours de la décennie écoulée, porté notamment par les nombreux jeunes Français partis étudier en Europe afin de contourner le « numerus clausus ». Sans ces 1.200 diplômés entrant en activité chaque année, le creux de médecins par rapport au niveau actuel ne serait ainsi comblé qu’en 2041, selon la Drees.

Baisse à venir du nombre de pharmaciens

Du côté des pharmaciens, leur nombre devrait continuer à baisser, comme c’est déjà le cas depuis 2016. La Drees table ainsi sur un effectif réduit de 2 % en 2027 par rapport à aujourd’hui. Il devrait ensuite repartir à la hausse pour être supérieur de 12 % en 2050.

Mais, de même, si l’on rapporte le nombre de pharmaciens aux besoins de la population, on ​retrouvera tout simplement en 2050 le niveau de 2021. On pourrait y arriver dès le milieu des années 2030 en augmentant de 20 % le nombre d’étudiants en pharmacie dès la rentrée prochaine, souligne la Drees.

Le nombre de sages-femmes devrait, lui, continuer à croître. De même pour les chirurgiens-dentistes, une profession qui s’est rajeunie et féminisée. Leurs effectifs devraient augmenter de 46 % d’ici 2050 – ou de 39 % si on les rapporte aux besoins de la population.

Mais là encore, cette progression est « fortement portée par l’arrivée de chirurgiens-dentistes diplômés à l’étranger », souligne l’étude. Sans eux, la hausse n’atteindrait que 5 %.


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