Le cocktail « inflation et guerre en Ukraine » continue de peser sur les échanges extérieurs de l’Hexagone. En avril, et en moyenne mobile sur trois mois, le déficit commercial de la France a atteint un nouveau record en avril. Il s’établit désormais à 12,4 milliards d’euros après 11,8 milliards d’euros le mois précédent, qui constituait là aussi un record .
Sans grande surprise, c’est « la dégradation du solde énergétique sous l’effet de la hausse des prix de l’énergie (qui) est une nouvelle fois la principale responsable de cette situation », précisent les Douanes . Et de fait, si le déficit dans son ensemble s’est creusé de 600 millions d’euros, hors énergie la dégradation n’est que de 100 millions entre mars et avril.
Légère reprise des exportations
Dans le détail, les importations continuent de progresser de manière prononcée. En avril, elles atteignent 58,8 milliards, en hausse de 0,8 milliard. C’est « un rythme soutenu et identique à celui observé en moyenne depuis trois mois », précisent les Douanes.
De leur côté, les exportations progressent légèrement (de 0,2 Md€) après avoir reculé le mois précédent pour la première fois depuis le début de l’année 2021. Elles s’établissent à 46,4 milliards d’euros.
Les prix des matières alimentaires pèsent aussi
Cette hausse des échanges est essentiellement portée par celle des prix. « En effet en moyenne sur trois mois, en avril 2022 les prix augmenteraient de 7 % à l’importation et 4 % à l’exportation », soulignent les Douanes.
Des hausses de prix qui n’affectent pas que le secteur de l’énergie comme l’illustre la légère dégradation du déficit des échanges de biens de consommation qui atteint désormais un milliard d’euros. « Les importations et exportations de biens de consommation progressent depuis trois mois à des rythmes proches », soulignent les Douanes, qui précisent que ces évolutions en valeur sont entièrement portées par la hausse des prix des matières premières alimentaires.