Le déficit commercial de la France atteint un nouveau record en mai

Pas de répit pour le commerce extérieur de la France qui affiche, en mai, un déficit de 13 milliards d'euros. En cause, la hausse des prix de l'énergie. Le déficit atteint aussi un record absolu sur douze mois glissant.


Nouveau chiffre en berne pour le commerce extérieur français. En mai, le déficit s’est de nouveau dégradé, selon l es données publiées vendredi par les Douanes . Sur le mois les échanges commerciaux français sont dans le rouge de 13 milliards d’euros (après 12,7 milliards en avril). En moyenne mobile sur les trois derniers mois, indicateur que la Douane française privilégie désormais pour analyser la tendance, le déficit est quasi identique : 13,1 milliards d’euros contre 12,8 milliards le mois précédent. Sur douze mois glissants, le déficit français atteint aussi un record absolu : 113,9 milliards d’euros.

Dans le détail, et sur le seul mois de mai, les importations continuent de progresser « à un rythme soutenu » pour atteindre 60,7 milliards d’euros. Dans le même temps, les exportations « augmentent au même rythme que le mois précédent » et s’établissent à 47,6 milliards d’euros.

Le solde énergétique continue de diminuer

Sans grande surprise, cette nouvelle dégradation de la position commerciale française s’explique par l’envolée de l’inflation. Et surtout la hausse des prix de l’énergie, alors que les prix du pétrole ont flambé ces derniers mois dans le sillage de la reprise de l’économie mondiale puis de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, propulsant le prix du baril au-delà de 100 dollars. 

 Alors que le prix moyen de l’essence et du gazole vendus dans les stations-service dépasse toujours les 2 euros par litre, exacerbant la question du niveau de vie des Français, le gouvernement vient de présenter son projet de loi « portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat ».

« En mai 2022, le solde énergétique continue de diminuer sous l’effet de la hausse des approvisionnements », même si cette progression se fait à un rythme moindre du fait d’un repli des importations d’électricité, expliquent les Douanes. Les importations énergétiques françaises ont ainsi progressé de 0,5 milliard d’euros en mai, un rythme moins soutenu que celui des mois précédents (0,7 milliard d’euros en avril et +1,1 milliard en mars).

Désormais, la France affiche un déficit énergétique de près de 9 milliards d’euros en moyenne mobile. En hausse quasi continue depuis le début de l’année puisqu’en janvier dernier il était légèrement supérieur à 7 milliards. La hausse du déficit énergétique est particulièrement spectaculaire avec Moscou, selon une étude publiée ce vendredi aussi par les Douanes.

Stabilité des biens d’investissement et de consommation

Pour le reste, « hors énergie, le solde du commerce extérieur est quasiment stable », relève encore les Douanes. Le déficit hors énergie affiche même un léger mieux : -6,4 milliards d’euros contre -6,3 milliards le mois précédent. Une stabilité qui est la règle pour les échanges de biens d’investissements, de même que ceux de consommation et qui contraste avec le dynamisme persistant des ceux des biens intermédiaires.

Un dynamisme qui « est de nouveau entièrement porté par l’augmentation des prix des biens intermédiaires » Selon les douanes, en effet, ces prix augmenteraient de 1,5 % à l’importation, tout comme à l’exportation.


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