Le PIB a plongé de 8,3 % en 2020

Selon une première estimation de l'Insee publiée ce vendredi, l'activité a mieux résisté au deuxième confinement qu'au premier, et le PIB a reculé de 1,3 % au dernier trimestre 2020. Sur l'ensemble de l'année, la récession est légèrement moins forte qu'anticipée par l'Insee.


Avec le deuxième confinement instauré d’octobre à novembre, on pouvait craindre le pire. Mais finalement, l’économie française a mieux résisté au deuxième confinement qu’au premier. Et sur le seul quatrième trimestre, le PIB s’est replié de 1,3 %. Sur cette période, le PIB est inférieur de 5 % à son niveau un an auparavant (glissement annuel), alors que le recul sur un an s’élevait à 18,8 % au deuxième trimestre, explique l’Insee.

Conséquence directe de cette contre-performance limitée et de la crise sanitaire qui a été le fil rouge tout au long de l’année , l’économie française a subi une récession massive en 2020. Le PIB a en effet finalement reculé de 8,3 %, selon une première estimation de l’Insee. Maigre consolation pour l’exécutif : c’est finalement moins mauvais que ne le prévoyait l’Insee, qui tablait jusqu’à présent sur un plongeon d’environ 9 %.

La consommation touchée de plein fouet par le deuxième confinement

Alors que l’exécutif réfléchit à de nouvelles restrictions et que l’instauration d’un troisième confinement est l’une des hypothèses qui se trouvent sur le bureau d’Emmanuel Macron, les chiffres publiés par l’Insee seront sans doute examinés à la loupe par l’exécutif. Même s’il ne s’agit que d’une première estimation.

« Le maintien de l’activité a un niveau plus élevé que prévu permet de contenir la récession » a ainsi rapidement estimé Olivier Dussopt, le chargé des Comptes publics. Avant d’y voir le résultat de la « capacité de résistance et de rebond » de l’économie ainsi que « l’efficacité des aides mises en place par le gouvernement ». Il est vrai que l’exécutif tablait sur une chute du PIB de 11 % en 2020, même si le ministre de l’Economie reconnaissait qu’il s’agissait d’une prévision prudente.

Si le fait que l’économie a été en récession l’an passé n’est pas une réelle surprise, les données dévoilées ce vendredi permettent en effet de jauger les effets des deux confinements instaurés pour lutter contre la pandémie de Covid-19 . Les chiffres sont clairs : la croissance a été moins pénalisée par le deuxième confinement, moins strict que le premier.

Alors que le premier confinement avait porté un coup d’arrêt à toute l’économie, « l’effet du deuxième confinement se traduit principalement dans les dépenses de consommation des ménages », explique l’Insee. Celles-ci baissent « à nouveau fortement » : -5,4 % au quatrième trimestre, après un fort rebond de 18,2 % au trimestre précédent et une chute de 11,6 % au printemps.

L’industrie manufacturière « peu affectée »

En revanche, l’investissement poursuit sa reprise (+2,4 % après +24 %) et la production totale « ne se replie que modérément (-0,7 %) en raison de la hausse de la production de biens » qui progresse de 2,3 %. Une hausse portée, selon les statisticiens publics, par « l’industrie manufacturière qui semble peu affectée par le deuxième confinement ».

Illustration de la fermeture qui a été la règle dans les lieux accueillant le public, la production « baisse nettement » dans les services marchands. Le repli atteint 2,2 % après une hausse de 15,6 % au trimestre précédent.

De son côté, le commerce extérieur poursuit son redressement. Pour le second trimestre consécutif, les exportations augmentent davantage que les importations. Et au final, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance du PIB en fin d’année.


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