Le trafic de drogue en forte baisse durant le confinement

Selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, les différents trafics de stupéfiants ont chuté de 30 % à 40 % durant la période de confinement. Avec, à la clé, une situation de pénurie mais aussi le risque de voir des guerres de territoires se réveiller.


France Coronavirus Poor neighborhood 11th of april 2020 This Friday, around 4:30 p.m., the police and CRS carried out a control operation in Rennes neighborhoods. Several dozen customers are waiting, under the sun, this Friday afternoon in front of the supermarket and grocery stores on Kennedy slab. Around 4:30 p.m., numerous police officers and CRS in uniform took over the slab. Officials check the certificates and identity documents of certain passers-by, a few verbal tapes have been tested for non-compliance with the confinement rules. Ce vendredi, vers 16 h 30 , les policiers et des CRS ont mene une operation de controle dans les quartiers rennais. Plusieurs dizaines de clients patientent, sous le soleil, ce vendredi apres midi devant le supermarche et les epiceries de la dalle Kennedy. Vers 16 h 30, de nombreux policiers et CRS en tenue investissent la dalle. Les fonctionnaires verifient les attestations et les pieces d identite des passants, quelques proces verbaux ont ete dresse pour non respect des regles de confinement. Controles de Police sur la dalle Kennedy a rennes au coeur du quartier de villejean.//PATTIERMATHIEU_ren033/2004111704/Credit:Mathieu Pattier/SIPA/2004111706

L’économie souterraine semble, elle aussi, avoir été touchée de plein fouet par la crise sanitaire. « Durant le confinement, les trafics ont été fortement touchés et on estime qu’ils ont diminué de 30 à 40 % », a ainsi affirmé Christophe Castaner, ce vendredi lors d’une conférence de presse au siège de l’Office antistupéfiants (Ofast), à Nanterre.

Ce chiffre est une estimation qui correspond à plusieurs facteurs, a détaillé la cheffe de l’Ofast, Stéphanie Cherbonnier : la baisse des faits constatés, du volume de produits saisis, du nombre de personnes interpellées ou « les informations qui nous remontent sur la disponibilité des produits ».

Pour les services en charge de la lutte contre les stupéfiants, le confinement a d’abord provoqué une importante désorganisation, voire une « sidération » chez les trafiquants qui ont rapidement cherché de nouvelles voies d’acheminement des produits en France. Une « rupture de l’approvisionnement » a été constatée avec à la clef une désorganisation des points de deal mais les « délinquants ont fait preuve de beaucoup d’ingéniosité », avec la mise en place de nouvelles méthodes de revente.

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Hausse des prix

Cette période de rupture dans le trafic de stupéfiants a permis à l’Ofast d’estimer à 10 jours les stocks avant « pénurie » de produits. Celle-ci s’est traduite par une augmentation « massive » des prix, au détail comme en gros, de l’ordre de 30 à 60 % par exemple pour le cannabis.

Christophe Castaner, de son côté, a fait part de ses préoccupations concernant l’ancrage de « nouvelles pratiques » durant le confinement. En ligne de mire, le développement de la cannabiculture et « l’ubérisation » des trafics renforcée par les réseaux sociaux, à savoir les commandes et livraisons à domicile de drogues.

Autre inquiétude soulevée par le ministre de l’Intérieur : les 55 jours de confinement ont pu aiguiser les rivalités entre trafiquants, ce qui a pu « réveiller ou exacerber » certaines guerres de territoires. Ainsi, à Rennes, l’agression d’un trafiquant au mois d’avril a provoqué trois tentatives de règlements de comptes, qui se sont soldées par huit interpellations.


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