La baisse du chômage sur pause ? Après le taux de chômage du deuxième trimestre, ressorti stable à 7,4 % de la population active , c’est ce que semblent montrer les statistiques du ministère du Travail publiées ce jeudi.
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à Pôle emploi a augmenté de 19.500 en juillet en France hors Mayotte, pour atteindre 3,18 millions. Après les baisses franches de 2021 des effectifs de cette catégorie, la plus scrutée, les évolutions sont beaucoup moins marquées depuis le mois de mars, et surtout en dents de scies, un coup à la baisse, un coup à la hausse.
Prudence
A ce stade, il est encore trop tôt pour remettre en cause le chemin parcouru sur un an avec près de 420.000 inscrits en moins, d’autant plus que ces statistiques mensuelles restent à manier avec prudence du fait de leur nature administrative. En ajoutant les inscrits ayant travaillé moins ou plus de 78 heures dans le mois (catégorie B et C), le nombre d’inscrits tenus d’effectuer des actes de recherche d’emploi a augmenté de près de 15.000 (-463.400 sur un an).
Les chiffres de juillet ne montrent pas d’inflexions majeures sur les motifs d’entrée ou de sorties des fichiers de Pôle emploi. La baisse du nombre de chômeurs de longue durée se confirme en revanche. A 2,38 millions, le nombre d’inscrits de plus d’un an représente 46,2 % du total, retrouvant son niveau d’avril 2018, si l’on met de côté 2020 année marquée par des soubresauts non significatifs.
Projet France travail
Tout entier à son objectif de plein-emploi d’ici à 2027 , c’est-à-dire de ramener le taux de chômage à 5 % environ contre 7,4 % actuellement, le gouvernement veut aller un cran plus loin dans la réforme de l’assurance-chômage de 2019 (entrée en vigueur l’année dernière pour cause de Covid). L’idée est de faire coller les règles d’indemnisation à la conjoncture économique. Une concertation avec les partenaires sociaux sera lancée à la rentrée.
Autre levier envisagé : le projet « France travail » de réorganisation de tous les organismes qui aident les chômeurs où les bénéficiaires du RSA, Pôle emploi, Missions locales, collectivités locales ou associations. Avec en toile de fond celle, qui ne peut plus attendre, de la formation des chômeurs .