Coup dur pour l’usine Bosch de Rodez. L’équipementier automobile allemand va supprimer 750 emplois sur 1250 dans sa fabrique de l’Aveyron d’ici 2025, une décision liée à la chute des ventes des véhicules à moteur diesel, a annoncé le groupe vendredi.
« On va réduire les équipes dans les années à venir, d’ici 2025, à 500 personnes », a déclaré le président de Bosch pour la France et le Benelux, Heiko Carrie, jugeant la mesure « indispensable » dans le contexte actuel. « La volonté est d’éviter les départs contraints » cependant, par le biais de retraites anticipées et de départs volontaires, selon lui.
Premier employeur privé du département de l’Aveyron, l’usine Bosch de Rodez fabrique des injecteurs et des bougies pour véhicules diesel, dont la demande a considérablement diminué, du fait de la chute des ventes de véhicules diesel.
Les effectifs seront réduits dès 2021. A la fin de l’année, le nombre de salarié baissera à 1100, prévoit Heiko Carrie. Cette restructuration, assure le patron de Bosch France, « donne une vraie perspective pour le site et une stabilité nécessaire pour les années à venir. (…) On n’est plus dans une logique de fermeture du site ».
Les ventes de véhicules diesel en chute libre
La part du diesel en Europe a beaucoup diminué ces dix dernières années. En France, les immatriculations de véhicules neufs particuliers équipés d’un moteur diesel ont diminué de plus de la moitié, passant de 73 % en 2012 à environ seulement 34 % aujourd’hui.
Présente dans l’automobile, l’électronique et l’énergie, la multinationale allemande Bosch dispose de neuf usines en France et emploie 6600 salariés en France. En décembre, Bosch a annoncé l’arrêt fin 2021 d’une ligne de production de colonnes de direction à assistance électrique, qui emploie 75 salariés sur son site de Vendôme (Loir-et-Cher), qui compte 500 salariés.