Les chauffeurs VTC demandent l’augmentation du prix minimum des courses

Actuellement, le prix minium est établi à 8 euros sur la plateforme Uber.


Le prix des courses en VTC va-t-il augmenter ? C’est une des questions âprement abordées lors des discussions entre les plateformes de VTC telles que Heetch, Freenow, Uber ou encore Bolt et les représentants des chauffeurs. Les échanges ont commencé le 18 octobre et des réunions entre les deux parties doivent se tenir toutes les trois semaines. Ce dialogue social est souhaité par le gouvernement et organisé par l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (ARPE), à la suite des premières élections professionnelles pour les travailleurs des plateformes qui se sont tenues au printemps.

Plusieurs revendications, portées par les représentants des chauffeurs, animent ces échanges. En premier lieu, la rémunération avec l’instauration d’un prix minimum pour une course. « On vise 10 euros nets », affirme Yassine Bensaci, vice-président de l’Association des VTC de France (AVF), en précisant que cette notion de « course minimum devra être définie précisément ». Actuellement, le prix minium est établi à 8 euros sur la plateforme Uber mais chaque entreprise a sa propre politique. À titre de comparaison, le tarif minimum pour une course en taxi est aujourd’hui de 7,30 euros.

Autre revendication portée par l’Association des VTC de France (AVF), un taux horaire minimum. « Si le chauffeur accepte les courses qui lui sont proposées et qu’il n’atteint pas ce taux, ce serait alors à l’application de compléter. Pour le calculer, il faudrait se baser sur le coût de revient, prenant en compte les charges variables comme le carburant mais aussi les charges fixes telles que l’assurance. Un coût auquel il faudrait rajouter une marge pour atteindre un seuil de rentabilité pour le chauffeur », explique Yassine Bensaci, en précisant que ce taux horaire devrait être révisable chaque année pour tenir compte de l’inflation.

Pouvoir d’achat

De leur côté, les applications semblent ouvertes au dialogue mais restent prudentes sur le contenu des négociations. «Nous souhaitons que chaque plateforme rehausse ses tarifs. Mais si nous augmentons trop, nous nous retrouverons dans un contexte où nous ne serions plus compétitifs» par rapport aux taxis, a expliqué Hugues Le Chevallier, directeur général de Heetch France au Parisien.

Un son de cloche relativement similaire à celui porté par Clément Beaune, ministre des Transports, invité sur BFM qui s’est montré « favorable » à des négociations sociales qui « aboutissent à améliorer le pouvoir d’achat des chauffeurs ». « Je pense qu’ils méritent cette protection ». Cependant, selon lui, une augmentation trop forte des tarifs des courses des VTC ne serait «pas dans l’intérêt du secteur». «Protéger les chauffeurs, c’est très bien, mais s’il n’y a plus personne pour payer les courses, ils n’auront plus de revenu», a-t-il déclaré.

Ce souhait de maintenir une certaine attractivité en termes de prix, face à la concurrence des taxis, ne semble pas convaincre le vice-président d’AVF : « Au départ, la prestation proposée par les VTC était un service haut de gamme. Ce sont les applications qui ont décidé que nos tarifs devaient être moins chers que les taxis, mais on n’est pas condamnés à ce que cela reste le cas. » La prochaine réunion entre les deux parties se tiendra le 8 novembre.


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