Les créations d’entreprises se maintiennent à un niveau élevé

Les créations d'entreprises en France ont légèrement reculé au premier semestre, selon les données publiées ce mardi par l'Insee. Près de 539.800 immatriculations sont toutefois encore recensées sur la période. Tous les mois, entre 80.000 et 90.000 entreprises nouvelles voient le jour.


Le record de l’an passé pourrait-il être battu cette année ? Après un millésime exceptionnel en 2021 où elles ont frôlé le million , les créations d’entreprises en France ont certes légèrement fléchi au premier semestre. Mais avec 539.774 inscriptions en données brutes – dont 60 % de microentreprises – contre 555.544 un an plus tôt sur la même période, selon les données publiées ce mardi par l’Insee , elles demeurent à un niveau extrêmement élevé. En juin, elles ont d’ailleurs rebondi de 4 % effaçant quasiment le recul du mois précédent.

Tous les mois depuis le début de l’année, entre 80.000 et 90.000 entreprises nouvelles voient en effet le jour, contre un rythme mensuel de 50.000 en 2016. « La bonne nouvelle, c’est que la dynamique à l’oeuvre depuis six ans, et accentuée par la crise sanitaire, reste très forte », observe Sylvain Broyer, chef économiste de l’agence de notation S&P Global ratings.

Baisse des créations de services de livraison

En réalité le repli constaté en ce début d’année apparaît surtout lié au retour à la vie normale après des mois de crise sanitaire. En 2021, l’engouement pour l’entreprenariat s’était nourri des projets liés aux besoins nouveaux créés par la pandémie et ses confinements. A la clef : l’émergence d’une multitude de services de livraison à domicile nouveaux pour répondre à l’envolée de l’e-commerce. L’euphorie est retombée.

Au deuxième trimestre, le secteur « transport et entreposage », où sont logées les plateformes de livraison ainsi que les VTC, est celui qui « contribue le plus fortement à la baisse » des créations. Calculées sur douze mois glissant, elles reculent de 35 %, malgré une remontée au mois de juin. De même, les immatriculations se sont taries dans le secteur « Commerce ; réparation d’autos et de motos » (-27 %). Elles progressent en revanche dans la Finance et l’Assurance, ainsi que dans le domaine dit du « soutien aux entreprises ».

Dans ce contexte, l’envol de la microentreprise a été arrêté dans son élan. En hausse de 17 % l’an dernier, les immatriculations sous ce régime ont reculé de 3,5 % au premier semestre comparé à la même période de 2021. Pour François Hurel, le président de l’Union des Autoentrepreneurs, « cette baisse est directement liée au climat d’incertitude créé par le déclenchement des hostilités en Ukraine et les élections en France ». « La création d’entreprise est un indicateur de la capacité des Français à se projeter dans l’avenir », assure-t-il, tout en reconnaissant que « la flambée des prix du carburant n’incite guère à la création d’activité de VTC ou de livraison ».

Allègement des cotisations sociales

A l’heure où les parlementaires examinent le projet de loi sur le pouvoir d’achat , François Hurel se félicite de la position prise par le gouvernement d’alléger les cotisations sociales des indépendants de 550 euros par an. « Néanmoins le diable est dans les détails, il va falloir s’assurer que « tous les indépendants, sans exception, bénéficient bien de la mesure », prévient-il. Alors que les « Uber files » ont remis le feu des projecteurs sur le statut des travailleurs des plateformes, il s’inquiète des velléités d’évolution du régime qui pourraient animer certains politiques.

La création d’entreprise pourrait toutefois être confrontée à un autre défi dans les prochains mois, avec la remontée des taux d’intérêt. « Pour démarrer, une entreprise a besoin de financements. Il faudra voir si le resserrement monétaire qui se profile influence la dynamique », relève Sylvain Broyer.


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