Il y a bien sûr la question du pouvoir d’achat, le « défi numéro un » du gouvernement. Pour Bruno Le Maire, les pénuries de main-d’oeuvre à laquelle les entreprises sont confrontées sont la deuxième urgence à traiter. De la grande entreprise à l’usine ou à la toute petite PME, les difficultés à recruter sont partout. « Il n’y a rien de plus « shadockien » que d’avoir encore autant de chômage et autant d’entreprises qui cherchent des salariés. Il faut traiter ce problème dès la rentrée de septembre », a martelé le ministre de l’Economie et des Finances aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence qui se sont tenues de vendredi à dimanche.
Une priorité absolue, selon lui, à la fois pour soutenir la croissance de l’économie française – à l’heure où elle est ralentie par les conséquences de la guerre en Ukraine – et pour atteindre l’objectif de plein-emploi que s’est fixé l’exécutif pour ce quinquennat. « Une perspective devenue possible » a assuré le ministre du Travail, Olivier Dussopt, lui aussi présent à Aix-en-Provence.
« Nous rassembler »
De ce fait, « tout ce qui peut faciliter l’accès à l’emploi est une bonne chose » a lancé Bruno Le Maire, qui a appelé à un travail collectif. Aux entreprises revient ainsi, selon lui, la responsabilité d’être plus attractives en proposant une plus grande flexibilité dans l’organisation du travail et en offrant à tous les salariés des perspectives de carrière. Par ailleurs, le travail doit être mieux rémunéré : « Toutes celles qui le peuvent doivent augmenter les salaires » a-t-il lancé, recevant de l’auditoire un accueil plutôt mitigé.
Celles qui n’en ont pas les moyens peuvent aussi activer les dispositifs d’intéressement simplifiés ou la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa) reconduite par l’exécutif. De son côté, l’Etat doit « continuer à faire de l’apprentissage une voie royale ». « C’est un sujet qui peut nous rassembler », veut croire Bruno Le Maire.
Tous les ministres présents à Aix-en-Provence ont aussi réaffirmé leur volonté de mener la réforme des retraites, soulignant la nécessité de travailler plus longtemps. La concertation démarrera à la rentrée. Un autre dossier sensible se profile : celui de l’assurance-chômage , une nouvelle convention devant être négociée pour remplacer le texte actuel valable jusqu’au 31 octobre. Il aura valeur de test.