Logement : les aides publiques poursuivent leur repli

Entre 2017 et 2019, les aides au logement ont diminué de 4,5 milliards d'euros, selon une étude du ministère de la Transition écologique. Le secteur de la construction reste le grand perdant.


La décrue se poursuit. Les aides au logement, celles accordées à la personne (locataires, propriétaires occupants) et celles octroyées à la construction, ont diminué de 4,5 milliards d’euros au total entre 2017 et 2019, pour s’établir à 38,5 milliards. Une glissade de plus de 11,5 % sur trois ans qui ramène la part de la dépense publique dans ce secteur à 1,6 % du PIB, selon une récente étude du ministère de la Transition écologique basée sur les chiffres du rapport du Compte du Logement 2019. C’est plus d’un demi-point de moins qu’en 2010, année où ces aides ont atteint leur pic avant de décroître presque sans interruption.

Cette évolution est cependant loin d’être la même selon les destinataires de ces aides, dont l’Etat est le principal payeur avec une contribution de 30,1 milliards d’euros. Les prestations sociales, qui composent la majeure partie (16,7 milliards sur 22,2 milliards) du soutien public aux « consommateurs de service de logement », ont reculé de 1,8 % en 2019. Cette baisse succède à la chute (-5,8 % ) observée un an plus tôt et liée à la diminution de 5 euros de l’allocation de logement familiale (ALF), de l’aide personnalisée au logement (APL) et de l’allocation de logement sociale (ALS), ainsi qu’à la baisse des  APL dans le parc social. 

Des prestations sociales en recul

« Le nombre de bénéficiaires de ces trois aides est en repli en 2019 (-0,4 %, après +1,0 %) », détaille l’étude. La diminution est très forte chez les propriétaires occupants : – 11,1 % après un recul de 6,5 % en 2018. La croissance du nombre de locataires qui les perçoivent également ralentit (+0,4 %, après + 1,6 %). Les autres prestations augmentent plus ou moins intensément. L’aide sociale à l’hébergement (ASH), dédiées aux personnes dépendantes ou en situation de précarité, a crû de 1,5 % en 2019 pour atteindre 2,5 milliards. La dépense liée au chèque énergie monte en flèche. Elle a atteint 0,7 milliard d’euros, soit 0,4 milliard de plus en un an. Un bond en avant imputable à la nette revalorisation du chèque, passée de 150 euros en 2018 à 200 euros l’année suivante.

Côté construction, l’évolution des aides est beaucoup plus contrastée. Les subventions d’investissement, chiffrées à 2,1 milliards en 2019, continuent de baisser (-3,9 %), « confirmant la tendance à la baisse observée depuis 2011 (-7,8 % en moyenne par an) », observe l’étude. La tendance affecte principalement le secteur du logement neuf, destinataire de 57 % des aides, en majorité dans le locatif social. En revanche, les aides pour travaux, après deux années de baisse, sont en forte hausse (+12,1 % en 2019). Celles délivrées par l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat opèrent à elles seules un bond de 28,6 %.

Des aides pour travaux qui représentent désormais 38,8 % de ces subventions à l’investissement. Les collectivités locales en étaient le premier contributeur il y a un an, devant l’Etat. Peut-être plus pour très longtemps. Dans le cadre du plan de relance , le gouvernement a mis 2 milliards d’euros supplémentaires sur la table et sur deux ans en faveur de MaPrimeRénov , la principale aide à la rénovation du parc de logements privés.


myspotvip

Lorsque vous vous inscrivez et vous recevrez les meilleures offres de MySpotVip et vous recevrez également un guide d'ÉPARGNE.
Préparez-vous pour les offres VIP les plus exclusives et uniques!