Marché du travail : 283 900 emplois salariés ont été détruits en 2020

Sur un an, l’emploi salarié a reculé de 1,1 %, ce qui représente 283 900 destructions nettes en 2020. Selon l’Insee, il se situe ainsi à un niveau comparable à celui de fin 2018.


L’emploi salarié en France a un peu moins reculé que prévu au quatrième trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Sur les trois derniers mois de l’année, l’emploi salarié a reculé de 0,1 % par rapport au troisième trimestre, ce qui représente 20 600 destructions nettes d’emplois, contre une précédente estimation d’un repli de 0,2 %, a indiqué l’Insee.

« Entre fin septembre et fin décembre 2020, l’emploi salarié marque le pas, après une baisse nette au printemps et un rebond à l’été », estime l’Insee, en ajoutant que « la légère baisse sur le trimestre concerne uniquement le secteur privé (- 0,1 % soit – 28 200 emplois) ». A l’inverse, l’emploi augmente de nouveau dans la fonction publique (+ 0,1 % soit + 7600 emplois). Dans l’ensemble, selon l’Insee, sur l’année 2020, l’emploi salarié demeure nettement inférieur à son niveau de la fin 2019 avec une baisse de 1,1 %, soit 283 900 emplois en moins. « Il se situe ainsi à un niveau comparable à celui de fin 2018. Il s’agit de la première baisse en fin d’année depuis 2012 », ajoute l’Insee.

Sur un an, la baisse de l’emploi salarié dans l’industrie atteint – 1,8 %, soit une perte de 57 500 emplois. C’est la plus forte baisse annuelle depuis 2010. Même chose pour l’emploi tertiaire (hors intérim). La chute sur un an de 2,4 % est significative. « C’est la première baisse annuelle depuis 2009 », précise l’Insee. En revanche, dans la construction, l’emploi salarié hors intérim reste dynamique. Il progresse sur un an de 2,2 % soit + 31 000 emplois. Même chose dans l’emploi dans le tertiaire non marchand. Sur un an, principalement grâce au secteur de la santé (+ 2,8 % soit 44 200 emplois en plus), ce secteur emploie 68 000 personnes en plus.

La reprise se poursuit dans l’intérim

La bonne nouvelle provient de l’emploi en intérim qui reste un indicateur avancé sur une éventuelle reprise ou non de l’activité. Selon la Dares, après un recul historique lors du premier trimestre 2020 et une reprise marquée au cours des deux trimestres suivants, l’emploi intérimaire continue à se redresser au quatrième trimestre 2020 (+ 5,1 %, soit +36 200 intérimaires, après + 22,8 %, soit + 131 600 intérimaires au trimestre précédent).

Cependant, ce redressement ne permet pas encore de revenir au niveau prévalant avant la crise sanitaire : fin décembre 2020, l’emploi intérimaire reste inférieur de 5,3 % à son niveau un an auparavant.

Selon la Dares, la reprise se poursuit dans tous les secteurs mais à un rythme légèrement différent : elle est ainsi un peu plus forte dans la construction (+ 7,1 % après + 23,3 % au trimestre précédent) que dans le tertiaire (+ 4,7 % après + 19,6 %) et l’industrie (+ 4,6 % après + 27,1 %). Dans les trois secteurs, l’emploi intérimaire reste toutefois inférieur à son niveau d’avant-crise (par rapport à fin 2019, – 9,5 % dans l’industrie, – 3,1 % dans le tertiaire et – 2,6 % dans la construction).


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