Plus de 700.000 salariés ont bénéficié depuis cet été de la nouvelle version de la « prime Macron », a indiqué ce jeudi matin Bruno Le Maire. « Ce que je constate, c’est qu’elle marche, donc on a toujours intérêt à pérenniser ce qui marche », a ajouté le ministre de l’Economie et des Finances, interrogé sur France 2.
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat est défiscalisée et facultative pour l’employeur. Instaurée en 2019 et renouvelée chaque année depuis, elle a été renommée en août dernier prime de partage de la valeur (PPV) avec un triplement de son plafond à 6.000 euros dans le cadre de la loi pouvoir d’achat .
Un outil extrêmement souple
Il est prévu que le nouveau dispositif s’applique jusqu’au 31 décembre 2023. Conçue au début du précédent quinquennat pour être unique, la prime a gagné en souplesse : la PPV peut être décidée et versée en plusieurs fois, jusqu’à une fois par trimestre. Cela en fait un outil extrêmement souple pour les employeurs, sans répercussion durable sur la masse salariale, contrairement à une hausse de salaire.
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Au total, depuis sa création, cette prime a touché plus de 10 millions de salariés mais le gouvernement souhaite aussi élargir les autres dispositifs de partage de la valeur, notamment les mécanismes d’intéressement et de participation. Les partenaires sociaux se sont réunis ce mardi pour fixer un calendrier à leurs négociations sur le sujet en plein débat sur la question des rémunérations. Ils ont jusque fin janvier pour faire des propositions au gouvernement.
« On a une augmentation des salaires en moyenne de 4,4 % […] et ça continue d’augmenter », s’est par ailleurs félicité le ministre jeudi, ajoutant qu’il fallait aussi « garder son sang-froid dans une période de crise inflationniste ».
Selon Bruno Le Maire, on constate actuellement une baisse sur les prix de gros qui devrait se répercuter « courant 2023 » sur les prix à la consommation et ainsi permettre à l’inflation de refluer. Les prochaines semaines « resteront difficiles », a-t-il averti, affirmant que l’Etat supportait toutefois 55 % du coût de l’inflation contre 40 % pour les entreprises et 5 % pour les ménages.
Il a ensuite taclé la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) qui a décidé d’augmenter la taxe foncière de 52 % et dénonce depuis la crise sanitaire l’absence de soutien financier de l’Etat aux villes. « C’est la gestion calamiteuse de Paris qui explique » cette augmentation, a déclaré Bruno Le Maire, fustigeant les attaques d’Anne Hidalgo.