Rénover les hôpitaux et les Ehpad, chantier prioritaire de la reconstruction écologique

Les bâtiments publics les plus exposés aux risques sanitaire et climatique pourraient être traités prioritairement. C'est l'option défendue par Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique, qui veut faire de la résilience de l'immobilier un autre enjeu de la rénovation thermique.


Renovation du service de gerontologie. Echafaudages pour isolation des facades par l'exterieur

La rénovation énergétique des bâtiments, l’un des grands chemins tracés dimanche par Emmanuel Macron pour engager la France sur la voie de « la reconstruction écologique », pourrait s’appuyer prioritairement sur la mise aux normes d’isolation thermique des hôpitaux et des Ehpad. C’est l’option sur laquelle Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, travaille depuis plusieurs semaines. Elle procède de toute une réflexion menée dans le cadre de la contribution de son ministère au plan de relance qui doit être présenté à la rentrée et dont les premiers éléments ont été transmis à l’exécutif il y a plusieurs semaines.

A ce stade, rien n’est encore arrêté, notamment sur le chiffrage de cette contribution, et il reste encore de nombreux arbitrages à remporter par Elisabeth Borne. Notamment sur cette idée de mettre le paquet sur l’immobilier sanitaire qui pourrait marquer un changement radical de philosophie en matière de rénovation thermique. « L’idée n’est plus de chercher à consommer moins, mais plutôt d’améliorer la résilience du pays », explique-t-on au cabinet de la ministre.

Plus qu’une question d’économies d’énergie

Hôpitaux et Ehpad ont été en première ligne pendant la crise du coronavirus. Ils risquent fort de l’être à nouveau face au réchauffement climatique. L’addition des deux fléaux l’été, quand les températures deviennent torrides, pourrait avoir des effets sanitaires ravageurs. La pièce de rafraîchissement dont chaque Ehpad est doté risquerait d’être un lieu de diffusion du virus en cas de réapparition de la pandémie, à moins de maintenir les résidents confinés dans leur chambre sous de très haute température. « Une pièce de rafraîchissement par établissement, ce n’est pas suffisant. Il faut qu’elles puissent être toutes tenues à bonne température et bien isolées de la chaleur », indique-t-on au ministère de la Transition écologique.

Ce ne serait pas la première incursion opérée par l’Etat pour accélérer la rénovation thermique de l’immobilier public, un vieux chantier dont le lancement remonte au Grenelle de l’environnement, en 2007, mais qui n’avance guère. En mai, le gouvernement l’a réactivé en portant la dotation aux collectivités locales pour les investissements verts à 1,6 milliard d’euros, soit 1 milliard supplémentaire.

Une Convention citoyenne très attendue

Sur le terrain de l’isolation des logements, la résorption de quelque « 7,5 millions de passoires thermiques » demeure un défi majeur, en dépit de la succession de dispositifs mis en oeuvre depuis le précédent quinquennat. Au ministère de la Transition écologique, on affirme l’avoir relevé avec la réalisation de plus de 1 million d’opérations de rénovation l’an dernier (dont 850.0000 isolations de combles ou de toitures et 270.000 changements de chaudières, remplacées à 90 % par des énergies renouvelables).

Les services d’Elisabeth Borne mettent aussi en avant le nouveau dispositif « MaPrimeRenov’» surtout destiné aux ménages modestes. Créé en janvier, il a fait l’objet, à début juin, de plus de 40.000 demandes, malgré le coup d’arrêt du confinement. « Mais il faut amplifier cette dynamique », considère-t-on à l’Hôtel de Roquelaure. Une dynamique à laquelle la Convention citoyenne pour le climat doit également participer et dont les propositions sont très attendues. Celles-ci doivent tomber à la fin de cette semaine.


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