Santé mentale : 1 salarié sur 2 s’estime en détresse psychologique

D'après le dernier baromètre d'Empreinte Humaine avec OpinionWay, le phénomène a empiré depuis la crise sanitaire. Certaines catégories de salariés sont plus touchées que d'autres.


Successful business woman and man working at the office

Burn-out, tentatives de suicide, dépression… La santé mentale des salariés ne cesse de se dégrader depuis la crise sanitaire. C’est le résultat du 12e baromètre du cabinet Empreinte Humaine avec OpinionWay.

En augmentation de 4 points par rapport à février 2023, la détresse psychologique touche désormais 48 % des salariés, dont 17 % de manière très élevée. La raison ? Quelque 7 salariés sur 10 attribuent leur mal-être au travail, en premier lieu à leur direction générale.

Les jeunes et les séniors plus touchés

« Tous les indicateurs de santé mentale au travail que nous mesurons depuis 2020 se dégradent », d’après Christophe Nguyen, fondateur d’Empreinte Humaine. Alors que 2.400.000 personnes sont en risque de burn-out sévère, les catégories les plus à risque de développer un trouble mental sont les moins de 29 ans et ceux âgés de plus de 60 ans (+32 points). « L’allongement de l’âge de départ à la retraite semble avoir un impact très significatif », d’après le rapport.

Résultat, les arrêts maladies se font plus récurrents : 27 % des salariés y ont eu recours en 2023, notamment à 20 % pour « récupérer psychologiquement d’un travail trop intense » et 17 % pour « démotivation ». « La question de l’intensité de la charge de travail et de la qualité de vie et santé au travail est au coeur des raisons de l’absentéisme », assure le cabinet.

25 %

des salariés constatent une hausse des suicides (ou tentatives) dans leur entreprise d’après le rapport

Alors que 4 salariés sur 10 souhaitent quitter leur entreprise, ceux atteints de détresse psychologique sont deux fois plus importants que les autres. Plus dramatique, un quart des salariés ont constaté une hausse des suicides, ou tentatives de suicide, dans leur entreprise.

Un rythme de travail plus intense

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas ceux loin du bureau qui sont les moins impactés. La détresse psychologique est en effet plus présente chez les télétravailleurs : à 47 % chez les 100 % télétravail, contre 30 % pour ceux présents systématiquement dans les locaux.

Le télétravail engendrerait plus de charge de travail, à côté du gain de temps dans les transports. De manière globale, 1 salarié sur 2 déclare que son rythme de travail est plus important qu’avant la crise sanitaire.

Peu de salariés osent en parler

Malgré l’ampleur du phénomène, seuls 2 salariés sur 10 ont déjà sollicité un acteur interne pour évoquer leur situation, et 40 % n’ont pas été satisfaits de la réponse qu’ils ont obtenue (remise en question de leur parole, conséquences négatives sur leur carrière, aucune suite…).

« Du point de vue des salariés, les mesures en matière de prévention des risques psychosociaux ne sont pas suffisantes, alors qu’elles sont de plus en plus attendues par eux/elles », rapporte le baromètre. Un constat qui va plus loin : la moitié des salariés seraient prêts à faire un travail moins bien rémunéré, mais dans une entreprise qui prendrait mieux en charge les questions de santé mentale au travail.


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